Selon le média d'investigation allemand Correctiv, des membres de l'AfD, des néonazis, des entrepreneurs se sont rencontrés en novembre à Potsdam, ville voisine de Berlin, pour discuter d'un plan d'expulsion d'Allemagne de personnes étrangères ou d'origine étrangère.
Parmi les membres de l'AfD présents à cette réunion, il y avait entre autres le représentant personnel de la co-dirigeante du parti Alice Weidel, Roland Hartwig, le député Gerrit Huy et le président du groupe parlementaire régional de l'AfD de Saxe-Anhalt (Est de l'Allemagne), Ulrich Siegmund, selon Correctiv.
Il n'a pas élaboré de stratégies politiques ni porté au sein du parti les idées de M. Sellner sur la politique migratoire. De plus, il n'avait pas connaissance de ces idées au préalable.
La réunion a été organisée dans un hôtel par un ex-propriétaire de la chaîne de boulangerie allemande "Backwerk", Hans Christian Limmer, ainsi que par l'extrémiste de droite Gernot Mörig.
Dans un retweet d'un article de l'hebdomadaire Der Spiegel faisant état de cette réunion, la ministre allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, a affirmé:
Cette idéologie est dirigée contre le fondement même de notre démocratie, la dignité de l'être humain est inviolable et ceci pour chaque être humain.
L'AfD, sous observation de l'Office fédéral de protection de la Constitution, le service de renseignement intérieur allemand, a le vent en poupe dans les sondages.
Ce parti profite ces derniers mois du sentiment d'insécurité de la population résultant d'un nouvel afflux de migrants dans le pays et des bisbilles permanentes entre les trois partis de la coalition de centre gauche d'Olaf Scholz.
Il espère concrétiser ses succès dans les enquêtes d'opinion aux élections européennes de juin et lors de trois scrutins régionaux: en Saxe, Thuringe et Brandebourg.