Kaboul qualifie la demande d'arrestation des Taliban par la CPI de tentative "politiquement motivée"

13:2425/01/2025, samedi
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Abdul Kabir, ministre afghan des réfugiés et du rapatriement par intérim, s'exprime lors d'une cérémonie de remise des diplômes de Manba-ul-Jihad, une madrassa ou école islamique, à Khost, le 24 janvier 2025.
Crédit Photo : AFP /
Abdul Kabir, ministre afghan des réfugiés et du rapatriement par intérim, s'exprime lors d'une cérémonie de remise des diplômes de Manba-ul-Jihad, une madrassa ou école islamique, à Khost, le 24 janvier 2025.

L'administration intérimaire afghane a rejeté vendredi les demandes d'arrestation formulées par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants talibans, les qualifiant de "motivées politiquement".

Elle a qualifié l'initiative de Karim Khan de
"dépourvue de fondement juridique équitable"
, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères sur X.

Jeudi, Khan a déposé deux demandes de mandats d'arrêt auprès de la Chambre préliminaire II de la CPI contre le leader suprême des Taliban, Hibatullah Akhundzada, et le juge en chef intérimaire de l'Afghanistan, Abdul Hakim Haqqani.

Cependant, Kaboul a
"fermement condamné"
la CPI et rejeté les
"allégations infondées".

Elle a accusé la CPI de
"fermer les yeux"
sur les crimes commis lors de l'invasion américaine en Afghanistan, ajoutant que l'initiative de Khan avait érodé la
"crédibilité déjà fragile"
de la CPI.

Le bureau du procureur a indiqué disposer de motifs suffisants pour estimer qu'Hibatullah Akhundzada et Abdul Hakim Haqqani portent une
"responsabilité criminelle"
pour des crimes contre l'humanité, notamment la persécution fondée sur le sexe, conformément à l'article 7(1)(h) du Statut de Rome.

Selon la CPI, ces dirigeants talibans sont "responsables" de la persécution des filles et des femmes afghanes.

Les Taliban sont revenus au pouvoir à Kaboul en août 2021, après le retrait des forces étrangères du pays dévasté par des années de guerre. Depuis, l'administration intérimaire a imposé une interdiction aux filles de poursuivre leurs études au-delà du primaire.


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