Le Rassemblement national (RN) s'est vivement opposé à la circulaire dévoilée par Bruno Retailleau, ministre français de l'Intérieur, qui durcit les critères de régularisation des sans-papiers.
Une circulaire aux accents restrictifs
Annoncée vendredi 24 janvier, la circulaire Retailleau vise à durcir les conditions d'attribution des titres de séjour, en remplaçant la circulaire Valls de 2012. Parmi les mesures phares, une exigence de 7 ans de résidence en France (contre 5 précédemment) pour prétendre à une régularisation exceptionnelle. En outre, les travailleurs sans-papiers devront désormais justifier de 12 mois d'activité sur les 24 derniers mois, contre 8 auparavant.
Le texte renforce aussi la maîtrise de la langue française comme critère d'accès à un titre de séjour, bien que sans préciser le niveau attendu. Enfin, les préfets sont appelés à porter une attention particulière aux cas de régularisation pour des étrangers frappés d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), une mesure déjà inscrite dans la loi immigration de décembre 2023.
Des critiques sur la méthode et les objectifs
Depuis des années, Les Républicains et leurs alliés accompagnent l'immigration au lieu de la combattre.
En arrière-plan, ce débat relance la question d'une éventuelle réforme plus profonde de la politique migratoire en France, voire d'un référendum sur l'immigration, un sujet évoqué régulièrement par l'entourage du président Emmanuel Macron ainsi que le Rassemblement national.