Un tribunal sud-coréen a rejeté, ce samedi, la deuxième demande visant à prolonger la détention de Yoon Suk Yeol, président destitué du pays.
Les procureurs avaient sollicité une prolongation jusqu'au 6 février, arguant la nécessité de compléter leur enquête.
Arrêté officiellement dimanche dernier, Yoon Suk Yeol, pouvait être détenu jusqu'à dix jours en vertu de la loi, avec la possibilité d'une prolongation de dix jours supplémentaires. Toutefois, avec le rejet de la prolongation de sa détention par le tribunal, il pourrait être libéré dès lundi.
Yoon Suk Yeol a été arrêté la semaine dernière lors d'un raid à l'aube pour insurrection, devenant ainsi le premier chef d'État sud-coréen en exercice à être détenu dans le cadre d'une enquête criminelle.
Cette deuxième demande de prolongation de détention survient après que le Bureau de l'enquête sur la corruption des hauts responsables ait transféré, jeudi, le dossier relatif à l'instauration de loi martiale aux procureurs.
Yoon Suk Yeol fait l'objet d'une enquête en raison de son rôle présumé dans une insurrection, notamment pour avoir instauré la loi martiale le 3 décembre dernier, bien que celle-ci n'ait duré que brièvement. Il est également accusé d'abus de pouvoir pour avoir déployé des troupes au parlement dans le but d'empêcher les députés de s'opposer au décret de loi martiale, bien qu'ils aient, en fin de compte, réussi à l'annuler.
Le président a été destitué par le parlement le 14 décembre dernier. Il est suspendu de ses fonctions, en attendant l'examen de son cas par la Cour constitutionnelle.
Si la destitution est confirmée, des élections anticipées devront se tenir dans les deux mois. Dans le cas contraire, Yoon Suk Yeol sera rétabli dans ses fonctions.