Au moins treize soldats de maintien de la paix dont un Uruguayen, trois Malawites et neuf Sud-Africains, ont été tués ces derniers jours dans des combats avec le groupe rebelle Mouvement du 23 mars (M23) dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Neuf soldats sud-africains ont perdu la vie lors des affrontements intenses qui se déroulent depuis quelques jours à Sake, une localité proche de Goma, où le M23 progresse, selon un communiqué officiel de la force de défense sud-africaine.
L'armée sud-africaine affirme que sept de ces membres faisaient partie du contingent sud-africain déployé dans l'est de la RDC en décembre 2023 dans le cadre du bloc régional de 16 membres de la Mission de la SADC (la Communauté de développement de l'Afrique australe) en République démocratique du Congo (SAMIRC) et deux membres étaient de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco).
Le soldat uruguayen déclaré mort faisait aussi partie de la Monusco, tandis que les trois malawites appartenaient à la force régionale de la SADC, selon les armées nationales des deux pays.
La force régionale de la SADC a été déployée à la fin de 2023 pour soutenir le gouvernement de Kinshasa dans l'est de la RDC. Cette mission inclut un contingent sud-africain de 2 900 soldats, ainsi que des troupes du Malawi et de la Tanzanie, travaillant ensemble pour renforcer la stabilité dans la région.
L'Est de la RDC demeure plongé dans des conflits récurrents depuis plus de trois décennies, alimentés par des enjeux de pouvoir, de territoire et d'exploitation des ressources naturelles. Plusieurs cessez-le-feu et accords de paix ont été signés mais souvent violés, le plus récent ayant été conclu en juillet dernier.