Dans une démonstration spectaculaire de pouvoir, des combattants d'élite du groupe de résistance palestinien Hamas sont apparus avec des fusils Tavor israéliens lors de la remise de quatre soldates israéliennes à la bande de Gaza.
Les fusils, vraisemblablement saisis lors de l'attaque du 7 octobre 2023 contre les bases militaires israéliennes et les colonies près de Gaza, ont été mis en évidence sur un podium installé sur la Place de la Palestine à Gaza pour la remise des quatre soldates.
Les soldates libérées sont membres de l'unité de surveillance de l'armée israélienne à la base de Nahal Oz.
Les quatre soldates, portant l'uniforme militaire israélien, ont souri et ont salué la foule sur une scène installée sur la place alors qu'elles étaient transférées aux représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le Hamas a tiré parti de ce moment particulièrement chargé d'émotion pour diffuser des messages de propagande, élevant une plate-forme au cœur de la place, décorée de symboles de l'armée israélienne et du service de sécurité Shin Bet, surmontée d'un intitulé en hébreu :
Le sionisme ne triomphera pas.
Message de supériorité
La chaîne israélienne a indiqué que de longs convois d'hommes armés des groupes Hamas et Jihad islamique affluaient sur la place depuis le matin tôt.
Dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu à Gaza, Israël est censé se retirer de la zone du corridor de Netzarim, qui sépare le nord de Gaza du sud, permettant ainsi aux Palestiniens déplacés de retourner dans leurs zones du nord de Gaza.
La première phase de six semaines de l'accord de cessez-le-feu de Gaza est entrée en vigueur le 19 janvier, suspendant la guerre génocidaire d'Israël qui a tué près de 47 300 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessé plus de 111 400 personnes depuis le 7 octobre 2023.
Le premier jour du cessez-le-feu, Israël a libéré 90 détenus palestiniens en échange de trois captifs israéliens libérés par le Hamas.
L'accord de cessez-le-feu en trois phases inclut un échange de prisonniers et un calme durable, visant à une trêve permanente et au retrait des forces israéliennes de Gaza.
L'offensive israélienne a laissé plus de 11 000 disparus, avec une destruction généralisée et une crise humanitaire ayant coûté la vie à de nombreuses personnes âgées et enfants, dans l'une des pires catastrophes humanitaires mondiales jamais observées.
La Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza. Israël fait également face à un procès pour génocide à la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l'enclave.