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Pakistan: la justice maintient en prison l'ex-Premier ministre Imran Khan et son épouse

Un tribunal d'Islamabad a rejeté jeudi la demande de suspension de la dernière peine de prison de l'ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan et de son épouse, Bushra Bibi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

16:36 - 27/06/2024 Perşembe
AFP
Les partisans de l'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan manifestent devant le tribunal d'Islamabad, le 27 juin 2024, pour demander la libération de M. Khan et de son épouse Bushra Bibi.
Crédit Photo : Farooq NAEEM / AFP
Les partisans de l'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan manifestent devant le tribunal d'Islamabad, le 27 juin 2024, pour demander la libération de M. Khan et de son épouse Bushra Bibi.

Le juge a indiqué qu'il rendrait une décision sur le fond -la condamnation et la peine- le 12 juillet dans le cadre d'un appel dans la même affaire déposé par le parti de M. Khan, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI).


L'ancienne star du cricket de 71 ans a été condamné à sept ans de prison et son épouse Bushra Bibi à trois ans pour
"mariage illégal"
. L'ex-époux de Mme Bibi accuse le couple de ne pas avoir respecté le délai imposé par la loi islamique entre un divorce et un remariage, ce que M. Khan et Bushra Bibi réfutent, attribuant à l'armée ces ennuis judiciaires destinés selon M. Khan à empêcher son retour au pouvoir.

Accusant celui qui a dirigé le gouvernement de 2018 à 2022 de vouloir
"créer le chaos et l'anarchie"
, le conseiller du Premier ministre actuel, Rana Sanaullah, assurait mardi sur une télévision locale que
"le gouvernement fera tout pour le garder enfermé le plus longtemps possible
".

Début avril, un tribunal d'Islamabad avait suspendu la peine de 14 ans de prison pour corruption de l'ancien Premier ministre et de son épouse, dans une affaire concernant des cadeaux reçus lorsqu'il était au pouvoir. Début juin, M. Khan avait été acquitté en appel de l'accusation de trahison pour divulgation de documents classifiés. Il n'est plus emprisonné à Adiala, au sud d'Islamabad, que pour l'accusation de mariage illégal.

Imran Khan a été évincé par une motion de censure en avril 2022, après avoir perdu le soutien de la toute puissante armée, selon les experts. Ses partisans sont sortis vainqueurs des législatives mais avec une avance insuffisante pour former le gouvernement. Ils ont laissé le champ libre à une coalition dirigée par Shehbaz Sharif, lequel aurait bénéficié du soutien de l'armée.


La première arrestation de M. Khan en mai 2023 avait provoqué des manifestations nationales de partisans exprimant leur colère contre l'armée. En réponse, cette dernière avait orchestré une vaste campagne de répression du PTI et de ses partisans.


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