Fawad Chaudhry, qui fut ministre de l'Information sous le gouvernement de M. Khan, avant que celui-ci ne soit évincé en avril 2022 par une motion de censure, a été arrêté à l'aube à son domicile de Lahore (Est).
Le Pakistan est en proie à une grave crise politique depuis l'éviction de M. Khan. L'ancien champion de cricket continue à jouir d'une solide popularité et s'efforce d'obtenir des élections anticipées, avant la date limite fixée à la mi-octobre.
Le gouvernement du Premier ministre Shehbaz Sharif fait tout pour qu'elles n'aient pas lieu plus tôt, afin de se donner une chance de redresser d'ici là l'économie et sa popularité chancelante.
M. Khan et d'autres responsables du PTI ont été confrontés à des procédures judiciaires ces derniers mois. Le pays a l'habitude de voir les dirigeants politiques utiliser la police et la justice pour museler l'opposition.
Imran Khan était arrivé au pouvoir en 2018, après la victoire aux législatives du PTI, sur une plateforme populiste mêlant promesses de réformes sociales, conservatisme religieux et lutte contre la corruption.
Mais sous son mandat, la situation économique s'est dégradée et il a perdu le soutien de l'armée qui avait été accusée d'avoir contribué à le faire élire.
En novembre, il a été blessé par balle lors d'un rassemblement politique. Il a attribué cette tentative d'assassinat à son successeur et à un officier supérieur des services de renseignement de l'armée, sans fournir de preuves de ses allégations.