Kenya: le bilan du "massacre de Shakahola" atteint les 109 morts

18:4828/04/2023, vendredi
MAJ: 28/04/2023, vendredi
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Crédit Photo: Yasuyoshi CHIBA / AFP
Crédit Photo: Yasuyoshi CHIBA / AFP

Les corps d'au moins 109 fidèles d'une secte, dont une majorité d'enfants, "prônant un jeûne extrême pour rencontrer Jésus" ont été retrouvés par les autorités kényanes dans la forêt de Shakahola dans le comté de Kilifi, au sud-est du pays.

Le bilan des morts avec des enfants pour principales victimes pourrait encore s'alourdir et les fouilles sont toujours en cours.


Le pasteur Paul Makenzi Nthenge dirigeant de l’église, accusé d’avoir ordonné à ses partisans de jeûner jusqu’à la mort, est actuellement en prison avant de comparaître le 2 mai devant la justice.


Selon l'agence de presse kenyane, Paul Mackenzie Nthenge avait été arrêté en 2017, accusé de radicalisation pour ses prêches par le biais de son église et de sa chaîne Youtube, prônant la non scolarisation des enfants avant d'être libéré sous caution, puis acquitté lors d'un procès en 2021.


En 2019, le "pasteur" et un certain nombre de ses partisans ont fait face à d'autres accusations devant le tribunal de première instance de Malindi à plusieurs reprises pour négligence envers les enfants.


Selon Hussein Khalid, directeur de l’ONG Haki Africa, le pasteur autoproclamé Paul Mackenzie Nthenge aurait préconisé d’affamer les enfants en premier, puis les femmes et enfin les hommes avant la fin du monde qui devait venir, selon lui, en juin.


De son côté, le gouvernement kényan a décrété un couvre-feu pendant 30 jours de 18h à 6h du matin à Shakahola, où les corps des disciples de l’Eglise internationale Good News ont été exhumés.


Au moins 22 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'enquête sur ce massacre, qui a suscité l'horreur dans le pays.


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