Ces attaques, perpétrées dimanche dans deux comtés par des milices armées et des soldats portant des uniformes de l'armée sud-soudanaise, ont été condamnées par un représentant gouvernemental de l'Abiyé, un territoire riche en pétrole à la frontière des deux pays.
Un soldat de la FISNUA (Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour l'Abiyé, ndlr) a été tué et un autre blessé.
Située entre le Soudan et le Soudan du Sud, la région d'Abiyé est un point de tension depuis l'indépendance du Sud en 2011.
Plus tôt ce mois-ci, une envoyée régionale de l'ONU avait exprimé ses craintes que les combats entre les factions rivales se disputant le pouvoir au Soudan se rapprochent de la frontière du Soudan du Sud et de l'Abiyé.
Au Soudan, le conflit déclenché le 15 avril entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait plus de 10.000 morts, selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme largement sous-évaluée.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a unaniment voté ce mois-ci la prolongation de la mission de maintien de la paix en Abiyé, établie depuis 12 ans et qui compte actuellement 4.000 hommes.