Le Sud-Soudan a officiellement déployé mercredi ses premières forces unifiées, des centaines d'anciens rebelles et de soldats gouvernementaux, dans le cadre du processus de paix mené depuis 2018 dans ce pays secoué par les conflits armés.
Plus jeune pays de la planète, le Soudan du Sud est en proie à l'instabilité chronique et aux violences politico-ethniques depuis son indépendance du Soudan en 2011.
Des dizaines de milliers d'anciens combattants ont été intégrés dans l'armée du pays en août de l'année dernière, mais aucun n'avait été déployé jusqu'à présent, les retards alimentant la frustration de la communauté internationale qui soutient ce processus.
Le coup d'envoi du déploiement du 1er bataillon a été donné mercredi lors d'une cérémonie officielle à Juba, à laquelle l'AFP a assisté. Environ 1.000 soldats seront ainsi déployés à Malakal, dans l'Etat septentrional du Haut-Nil, qui a récemment accueilli un grand nombre de réfugiés sud-soudanais fuyant le conflit au Soudan voisin.
L'accord de paix de 2018 prévoyait le principe d'un partage du pouvoir entre Salva Kiir et Riek Machar au sein d'un gouvernement d'union nationale.
En août, les deux leaders avaient prolongé leur gouvernement de transition de deux ans au-delà de la date prévue, évoquant des difficultés à mettre en œuvre leur accord de paix. M. Kiir a toutefois promis que les élections se tiendront en 2024.
Le Soudan du Sud est l'un des pays les moins développés de la planète malgré ses ressources pétrolières.