Au Soudan, les FSR, qui contrôlent désormais la majeure partie de la capitale Khartoum, ont réalisé des avancées fulgurantes au Darfour. Dans le même temps, le gouvernement et les dirigeants de l'armée ont quitté la capitale pour se replier dans la ville de Port-Soudan, épargnée par les affrontements, exacerbant les craintes d'un éclatement du pays.
La vague croissante de militarisation (des civils) aggrave les fissures sociales.
A la table des négociations, les deux camps, incapables de prendre un avantage décisif, n'entendent guère faire de concessions, comme l'a à nouveau démontré l'échec début novembre des pourparlers parrainés par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, laissant craindre une fragmentation du pays en cas de prolongation du statu quo.
Il a également déplacé plus de six millions de personnes et détruit la plupart des infrastructures.
Début novembre, de nouveaux massacres ont été signalés après une offensive de grande ampleur menée par les FSR au Darfour, où les miliciens ont rapidement revendiqué la prise de contrôle des bases de l'armée dans presque toutes les grandes villes de la région.
Depuis le début de la guerre, l'ONU a recensé plus d'1.5 million de déplacés internes au Darfour, région grande comme la France où vit un quart des 48 millions de Soudanais.
Si le général Daglo peut compter sur le soutien d'alliés de poids, au premier rang desquels les Emirats arabes unis, le général Burhane conserve son rôle de chef d'Etat de facto sur la scène internationale, participant régulièrement aux sommets de l'ONU et de la Ligue arabe.
Malgré l'avancée des paramilitaires au Darfour, les chances que l'une ou l'autre des parties remporte une victoire décisive restent minces, estime un expert militaire s'exprimant auprès de l'AFP sous couvert d'anonymat.