Jeux Olympiques: Boycott de l'Estonie si les Russes participent aux JO-2024

09:374/02/2023, samedi
AFP
La Première ministre estonienne Kaja Kallas le 19.12.2022 à Riga @Gints Ivuskans / AFP
La Première ministre estonienne Kaja Kallas le 19.12.2022 à Riga @Gints Ivuskans / AFP

La Première ministre estonienne a laissé entendre vendredi que son pays pourrait boycotter les Jeux olympiques de 2024 à Paris si les athlètes russes et bélarusses étaient autorisés à y participer.

"
La participation d'athlètes russes et bélarusses est tout simplement mauvaise. Le boycott est donc la prochaine étape
", a déclaré Kaja Kallas à la presse.


Après avoir "
recommandé
" l'exclusion des Russes et Bélarusses il y a près d'un an, le CIO a entamé en décembre une série de consultations pour organiser leur retour, au nom de la "
mission unificatrice
" du sport, à condition qu'ils n'aient "
pas activement soutenu la guerre en Ukraine
".


Kiev a immédiatement accusé l'instance olympique de "
promouvoir la guerre
", et menacé de boycotter les Jeux de Paris si des Russes y participent.


Moscou, de son côté, estime que toutes les restrictions doivent être levées et que les JO ne doivent pas être politisés.







"
La Russie a tué des centaines d'athlètes ukrainiens, dont des champions olympiques et des champions du monde
", a déclaré Mme Kallas aux côtés de ses homologues letton et lituanien.


Accusant Moscou d'utiliser le sport comme un "
outil de propagande
", Mme Kallas a ajouté qu'il y avait des soldats parmi les athlètes russes. "
Si l'on considère les médaillés olympiques de Tokyo, 45 d'entre eux étaient en fait des membres de l'armée russe
", a déclaré Mme Kallas.


Elle a toutefois ajouté qu'il fallait convaincre les autres Etats de ne pas laisser les Russes et les Bélarusses concourir.



La Première ministre lituanienne, Ingrida Simonyte, a partagé ce point de vue, en déclarant à la presse que le boycott "
n'est peut-être pas aussi impressionnant que l'exclusion pure et simple des sportifs russes et bélarusses
", qu'elle a qualifiée d'"
option privilégiée
".


Le ministre polonais des Sports, Kamil Bortniczuk, a déclaré vendredi à l'agence de presse polonaise PAP que le boycott des Jeux olympiques serait "
la carte la plus forte et un dernier recours
".


M. Bortniczuk avait auparavant déclaré qu'il attendait "une position très ferme" lors d'une réunion prévue le 10 février avec les représentants de 40 pays.



"J
e donnerais au CIO une chance de réfléchir sans le mettre au pied du mur avec des alternatives aussi fortes pour l'instan
t", a déclaré M. Bortniczuk à la PAP.



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