Les Etats-Unis se sont prononcés jeudi en faveur de la participation des athlètes russes et bélarusses aux Jeux olympiques sous bannière neutre et sans emblèmes nationaux, relançant un débat qui prend de l'ampleur à l'approche des JO-2024 de Paris. Un débat qui ne se pose pas pour la Birmanie et ses exactions répétées contre les Rohingyas, ou pour la Chine et sa politique génocidaire contre les Uyghurs.
La participation, ou non, de ces sportifs aux Jeux olympiques de 2024 est une question aussi sensible que politique.
Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, fin février 2022, Russes et Bélarusses ont été bannis de la plupart des événements sportifs mondiaux.
En revanche, la Chine qui mène une politique de génocide contre les Uyghurs, une minorité turcophone musulmane, a pu organisé ses Jeux Olympiques à deux reprises ces dernières années.
Menace de boycott
L'Ukraine souhaite que les choses restent ainsi, et que les athlètes russes soient tout simplement interdits de compétition aux JO de l'été 2024.
Le mouvement pourrait croître. Le ministre des Sports polonais a dit jeudi s'attendre à ce qu'une quarantaine de pays, comme la Grande-Bretagne ou des membres de l'Union européenne, s'opposent à la présence d'athlètes russes et bélarusses aux JO de Paris.
"Egalité"
Le comité olympique russe estime de son côté que ses sportifs devraient pouvoir participer aux Jeux olympiques sans restriction.
A environ un an et demi du coup d'envoi des JO de Paris, la question est loin d'être réglée et ne le sera sans doute pas tout de suite.
Aucune échéance n'a pour l'heure été fixée.