Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l'ONU, a souligné la nécessité d'un retrait des Casques bleus sans risquer la sécurité des civils dans l'est de la RDC, touché par les violences.
Le secrétaire général adjoint des Nations unies en charge de la protection des civils et des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a réitéré, mercredi en République démocratique du Congo (RDC), la nécessité d’un départ des Casques bleus sans laisser de vide sécuritaire préjudiciable pour les civils dans la partie orientale du pays, foyer des violences.
Jean-Pierre Lacroix venait d’achever une visite de cinq jours en RDC, qui l’a conduit dans l’Est du pays avant une série de rencontres avec les autorités congolaises à Kinshasa.
Plusieurs positions de l’armée ont été dégarnies des troupes. Les Nations unies ont noté que les autorités congolaises ont créé un vide sécuritaire en Ituri pour se concentrer sur les opérations dans la province voisine du Nord-Kivu contre les rebelles du M23 (mouvement du 23 mars), une rébellion accusée d’être portée par le Rwanda.
Le président congolais Félix Tshisekedi avait estimé qu’après les élections prévues en fin d’année, il n’y aura plus de raison de maintenir les Casques bleus des Nations unies dans le pays après plus de 20 ans de mission. Les soldats de l’Onu sont régulièrement accusés par la population de l’Est d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés. Le pays compte une centaine de groupes armés y compris des rebelles étrangers, selon des chercheurs et l’Onu.
Le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRS) en RDC en a dénombré plus de 200.
La Monusco compte plus de 12 000 Casques bleus sur le territoire de la RDC avec un budget annuel d’environ 1 milliard de dollars.