La Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014, sert de base arrière aux forces russes, notamment pour l'envoi de renforts et la maintenance d'équipements. Les quelques ponts reliant la péninsule au sud occupé de l'Ukraine sont essentiels pour mener ces opérations.
Le responsable de l'administration pour la partie occupée de la région de Kherson, Vladimir Saldo, a déclaré que les forces ukrainiennes avaient vraisemblablement utilisé des missiles britanniques de longue portée Storm Shadows, une affirmation invérifiable de source indépendante.
Saldo a publié une vidéo montrant les deux branches du pont endommagées par la frappe, l'une d'elles visiblement plus gravement atteinte avec un trou béant dans la chaussée permettant de voir l'eau en dessous.
Un autre responsable proche de l'occupation russe dans la région voisine de Zaporijjia, Vladimir Rogov, a déclaré qu'une frappe avait également touché un vieux pont désormais inutilisé franchissant une zone marécageuse appelée Syvach, et situé à quelques kilomètres à l'ouest de celui de Tchongar.
En octobre 2022, une puissante explosion avait gravement endommagé le seul pont reliant directement la Crimée annexée à la Russie.
L'impact psychologique pour les occupants et les autorités d'occupation est encore plus important. Ils ne peuvent se sentir en sécurité nulle part dans la région de Kherson.
Pour autant, la Russie, Vladimir Poutine en tête, ne cesse d'affirmer que la contre-offensive ukrainienne est un échec.
Dans ce contexte, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé jeudi les dirigeants des pays de l'Otan, qui se réuniront à Vilnius en juillet, à se concentrer sur le renforcement de l'aide militaire à l'Ukraine, la "priorité absolue".
Par ailleurs, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi doit s'entretenir vendredi à Kaliningrad avec le chef de l'agence atomique russe, Alexeï Likhatchev, pour discuter de la sécurité de la centrale de Zaporijjia où il s'est rendu la semaine dernière.