Menace "nucléaire" de Poutine: "Nous utiliserons des armes contenant de l'uranium si nécessaire"

Le Président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine. Crédit photo: GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine s’est prononcé au sujet de la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Déclarant que son pays décidera des mesures à prendre en Ukraine lorsque la contre-attaque de celle-ci aura pris fin, Poutine a stipulé ce qui suit:

Si nécessaire, nous utiliserons des armes contenant de l'uranium appauvri en guise de contre-offensive.

Le président russe a reçu les correspondants de guerre présent sur le terrain pendant le conflit russo-ukrainien, au palais du Kremlin, à Moscou. Interrogé par les journalistes sur la situation au front, Poutine a répondu que la présence de l'armée russe en Ukraine se poursuivra.

Site de construction de la Nouvelle Russie

Postulant que l'OTAN envisage de redéfinir la Russie à travers l'Ukraine, Poutine a déclaré:

"En 2008, alors que tout allait bien, qu'il n'y avait pas eu d'événements en Crimée, ils

(le gouvernement ukrainienne)

ont soudainement annoncé qu'ils voulaient adhérer à l’OTAN. Et l’OTAN, lors du fameux sommet à Bucarest, a indiqué que les portes de l'OTAN étaient également ouvertes à l’Ukraine, et ils ont ouvert leur porte. Ainsi, non seulement ils ont trompé tout le monde en faisant croire que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est mais ils ont aussi essayer d'empiéter sur nos terres historiques, habitées par les russophones, n’est-ce pas ? Absolument. Ils savent très bien ce qui constitue une menace pour nous. Ils agissent délibérément contre toutes nos tentatives destinées à établir des liens normaux. L'Ukraine était l'un des sites de construction de la Nouvelle Russie. Les décisions adoptées lors de la dissolution de l'Union soviétique devaient être prises en compte. Pendant des années, une trajectoire différente a été adoptée sur le plan historique, économique et politique. De l'énergie, des prêts et de l'eau à bas prix. Tout cela n’a rien changé."

Utilisation d'armes à l’uranium

Poutine a également abordé la question de l'expédition de munitions à l'uranium appauvri par les États-Unis à l'Ukraine, soulignant qu'ils disposent également de ces munitions et qu'ils les utiliseront en cas de nécessité.

Poutine a fait valoir que l'Occident ne disposait plus de munitions dans ses arsenaux et qu'il avait donc décidé de remettre à l'Ukraine les munitions restantes contenant de l'uranium appauvri. Il a également indiqué que les États-Unis ne détenaient de munitions qu’en Corée du Sud et en Israël, destinées à être envoyées en Ukraine.

Le président russe a par ailleurs précisé que le nombre de munitions utilisées par l'Ukraine contre l'armée russe est supérieur au nombre quotidien de munitions produites aux États-Unis.

L'industrie de défense ukrainienne obsolète

Soutenant que l'Ukraine n’avait pas sa propre industrie de défense et qu'elle était actuellement approvisionnée par des armes occidentales, mais que ces armes allaient également être détruites, il dit:

"Quelles sont les armes utilisées par l'armée ukrainienne ? C’est l’industrie de défense ukrainienne qui produit des chars Leopard et des blindés Bradley ? Ou des F-16 qui ne sont même pas encore opérationnels ? Ils ne produisent rien du tout. Bientôt elle n’existera plus. Qu’est-ce qu’ils produisent ? Ils importent les munitions, les équipements, les armes, tout provient de l’étranger. Vous ne pouvez pas vivre très longtemps de cette façon. Vous ne pouvez pas tenir. La Russie cherche jour après jour à désarmer l'Ukraine de manière systématique par des moyens militaire. L'industrie de défense ukrainienne sera bientôt entièrement obsolète"

Crédit photo: GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Interrogé par les journalistes au sujet de l’intention de l'armée russe concernant son retour à Kiev, Poutine a expliqué que cela n'était pas certain:

"Nos unités militaires étaient présentes à Kiev. Avant toute chose, nous nous sommes mis d'accord sur la manière d'améliorer la situation aujourd'hui, et nous avions conclu un accord satisfaisant à ce sujet. Mais ils l'ont mis de côté, ils l’ont ignoré. Néanmoins, nous avons progressé au cours de cette période pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui. C’est-à-dire, la quasi-totalité de la Nouvelle Russie et de Donetsk jusqu'à la mer d'Azov, l'ensemble de la République populaire de Lougansk, à l'exception d'une zone importante s'étendant jusqu'à Marioupol et d'une petite zone. Faut-il ou non retourner là-bas ? Pourquoi est-ce que je pose une telle question ? Car, il est vrai qu’il n’y a pas de réponse à cette question. Je suis le seul à pouvoir y répondre"

, a-t-il dit.

La décision

Poutine a également envoyé un message aux pays occidentaux qui soutiennent Kiev dans la guerre contre l’Ukraine:

"En règle générale, l'approche occidentale consiste à respecter les intérêts de l’Ukraine. Mais en fin de compte, il s'agit d'intérêts américains. Ils détiennent la clé de la solution. S'ils souhaitent vraiment mettre fin au conflit en cours, il leur suffit de prendre une seule décision: cesser la livraison d'armes et d’équipements, c'est tout. Les Ukrainiens ne produisent rien par eux-mêmes, demain ils vont immédiatement demander une rencontre. Mais une vraie rencontre pas une rencontre officielle."

Implication des USA

Poutine a ajouté que les États-Unis étaient beaucoup plus impliqués dans la guerre:

"Les États-Unis sont de plus en plus, voir directement impliqués dans ce conflit. Ils provoquent ainsi une sérieuse crise de sécurité internationale. Certes, la gestion des opérations menées par les drones ayant attaqué notre navire de guerre

(celui qui surveille la sécurité du gazoduc Turkish Stream)

est une question sérieuse. Ils doivent savoir que nous sommes parfaitement au courant de cette situation et que nous réfléchirons à ce qu'il convient de faire à l’avenir"

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