Crédit Photo : LUIS TATO / AFP
Le président kenyan William Ruto prononce le discours sur l'état de la nation au Parlement kenyan à Nairobi le 9 novembre 2023.
Le Kenya est "sorti du danger du surendettement", a affirmé mardi son président, William Ruto, qui a vanté sa politique économique malgré la colère de l'opinion publique face aux hausses d'impôts et à la réduction des subventions.
Le pays de 53 millions d'habitants, locomotive économique d'Afrique de l'Est, est désormais
"sorti du danger du surendettement"
, a dit le chef d'État à Nairobi lors d'une cérémonie publique marquant les 60 ans de l'indépendance de l'ex-colonie britannique.
Il a ajouté:
"Nous avons fait les bons choix, parfois en prenant des décisions très difficiles et douloureuses, pour éloigner le Kenya du bord d'un gouffre catastrophique de surendettement et engager notre pays dans une nouvelle direction"
.
M. Ruto n'a fourni aucun chiffre sur le niveau actuel de la dette publique, mais a souligné que le produit intérieur brut (PIB) avait connu une croissance de 5,4% lors des six derniers mois.
L'économie kényane a été sérieusement ébranlée par le Covid, puis l'onde de choc de la guerre en Ukraine et une sécheresse historique dans la Corne de l'Afrique, avec pour résultat des caisses vides, une inflation galopante et une monnaie qui a plongé.
Fin juin, la dette publique du pays s'élevait à plus de 10.100 milliards de shillings (64,4 milliards d'euros), selon les chiffres du Trésor, soit environ deux tiers du produit intérieur brut.
Le coût du service de la dette publique, principalement envers la Chine, a fortement augmenté avec l'effondrement de la monnaie kényane. Et en juin 2024, le Kenya doit également rembourser 2 milliards de dollars d'euro-obligations.
Après son élection en août 2022, William Ruto a introduit une série de nouveaux impôts et taxes, à rebours de ses promesses de campagne. Contre ces nouvelles mesures fiscales, des manifestations, qui ont fait plusieurs dizaines de morts, ont été organisées entre mars et juillet à l'appel de l'opposition.
Le chef de l'État a également réduit les subventions - notamment sur l'essence - introduites par son prédécesseur Uhuru Kenyatta, affirmant qu'il préférait subventionner la production plutôt que la consommation.
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