Lavrov: ceux qui sont "contre le gel" du conflit ukrainien "veulent la guerre"

11:0621/06/2023, mercredi
MAJ: 21/06/2023, mercredi
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Le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov. Crédit photo: HANDOUT / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP
Le Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov. Crédit photo: HANDOUT / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré, mardi, que le Secrétaire général de l'OTAN montrait que l'Alliance voulait faire la guerre en s'opposant au "gel" du conflit en Ukraine.

"Le fait que l'OTAN, par la voix de
(son Secrétaire général Jens)
Stoltenberg, déclare à nouveau qu'elle est opposée au gel du conflit en Ukraine, selon ses termes, cela sous-entend qu'elle veut faire la guerre. Et bien, qu'ils la fassent!"
, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Minsk.

Lavrov a fait remarquer que lorsque les pays occidentaux admettent que sans leurs livraisons d'armes et leurs services de renseignement,
"la situation en Ukraine aurait pris fin depuis longtemps"
, ils reconnaissent qu'ils participent directement à une guerre hybride contre la Russie.

Il a ajouté que l'Occident tentait de diviser l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et d'autres organismes d'intégration eurasiens, indépendamment de son influence, y compris par le biais de
"méthodes douteuses"
. L'OTSC est une alliance militaire à laquelle participent la Russie, l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan.

L'Occident pourrait abandonner l'Ukraine
"dès qu'il n'y aura plus d'intérêts"
, comme il l'a fait en Afghanistan et en Irak, laissant ces territoires dans un
"état dévasté et dangereux
", estime Lavrov.

Interrogé sur la visite du Secrétaire d'État américain en Chine, Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou la percevait
"comme un fait concret qui reflète l'orientation de Washington en direction de la Chine"
, d'une part, et d'autre part, comme la
"position de principe de la Chine"
, qui préconise de ne pas tenter de porter atteinte à ses intérêts légitimes.

Règlement de la question du Karabagh


Abordant la question du Karabagh, Sergueï Lavrov a déclaré qu'il ne voyait aucune volonté d'aider l'Arménie et l'Azerbaïdjan à concilier leurs efforts.


L'action des pays occidentaux reflète leur intention
"de pénétrer dans la région, de supplanter les intérêts légitimes de la Russie et de s'affirmer comme des forces qui joueront un rôle décisif"
, a-t-il déclaré.

Lavrov a souligné que l'expansion vers les régions situées loin des frontières des pays de l'UE et de l'OTAN
"n'a pas grand-chose à voir avec un désir sincère d'aider à stabiliser la situation"
.


"J'espère que nos partenaires d'Erevan et de Bakou le comprennent. En tout cas, nous discutons ouvertement avec eux de la situation
", a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie russe a souligné que Moscou ne voyait pas d'inconvénient à ce que d'autres acteurs participent au règlement du conflit au Karabagh, mais que la médiation devait viser à parvenir à des accords qui reflètent les intérêts des peuples arménien et azerbaïdjanais et ceux de l'État arménien et de l'État azerbaïdjanais.


Serguei Lavrov a rappelé que les bases de la normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan ont été posées grâce à l'intervention personnelle du Président russe Vladimir Poutine en novembre 2020, lors de la signature de la première déclaration trilatérale sur les principes d'un règlement définitif.


Il a également attiré l'attention sur le fait que plusieurs déclarations trilatérales ont été adoptées au plus haut niveau, portant notamment sur les diverses démarches nécessaires à la normalisation complète de la situation.


Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques d'Arménie et d'Azerbaïdjan sont tendues depuis 1991, date à laquelle l'armée arménienne a occupé le Karabagh, territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l'Azerbaïdjan, ainsi que sept régions adjacentes.


Au cours de l'automne 2020, au terme de 44 jours de combats, l'Azerbaïdjan a libéré plusieurs villes, villages et localités de l'occupation arménienne.


L'accord de paix conclu sous l'égide de la Russie a été célébré comme un triomphe en Azerbaïdjan.


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