Une haute juridiction italienne a statué que le renvoi de migrants en situation irrégulière vers un pays ne "présentant pas de garanties de sécurité" était un "crime", condamnant un capitaine de navire italien à un an de prison pour avoir secouru des migrants irréguliers en Méditerranée centrale et les avoir remis aux garde-côtes libyens.
La Cour de cassation a jugé que la remise de migrants irréguliers aux garde-côtes libyens, en 2018, était un crime, ont rapporté les médias locaux, samedi.
Renvoyer les migrants irréguliers en Libye, qui n'est pas un pays sécurisé selon la Convention européenne des droits de l'Homme, est un crime, a expliqué le quotidien.
Giovanni Sotgiu, capitaine de l'Asso 28, a été condamné à un an de prison.
Bien que les groupes de défense des droits de l'homme se soient félicités de cette condamnation, les médias locaux rapportent que ce verdict pourrait saper les efforts du gouvernement de coalition de droite dirigé par la Première ministre Giorgia Meloni.
La mer Méditerranée est l'une des principales voies de migration irrégulière vers l'Europe.
Les bateaux de migrants en détresse sont généralement secourus par des organisations non gouvernementales européennes, plutôt que par les autorités de l'UE.
Ces organisations ont commencé à éprouver des difficultés dans leurs activités en 2023, en raison des dernières réglementations en vigueur en Italie.
Les migrants irréguliers qui atteignent l'Europe débarquent généralement d'abord à Lampedusa, territoire italien proche de l'Afrique du Nord.
Un grand nombre de migrants irréguliers meurent chaque année en traversant la Méditerranée, soit à la suite du naufrage de leur embarcation, soit en raison des rudes conditions de la traversée, qui peuvent se traduire par la déshydratation ou l'asphyxie.