Il s’agit ainsi d’un record de participation puisque la CGT avait établi un précédent record à 2.8 millions de manifestants le 31 janvier dernier tandis que la Place Beauvau en recensait 1.272 million.
Pas moins de 3.5 millions de manifestants se sont mobilisés, mardi, à travers la France, pour protester contre la réforme des retraites, selon les chiffres revendiqués par la CGT. Le ministère de l’Intérieur recense quant à lui, un nombre de 1.28 million de manifestants.
Côté sécuritaire, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez a annoncé à l’antenne de BFMTV, que les autorités avaient procédé à 43 interpellations dans la capitale.
Des agences bancaires, des agences immobilières, des abribus, et des vitrines ont été détruits par des individus assimilés à des black-blocks infiltrés dans le cortège parisien.
Les mêmes scènes avaient déjà émaillé les précédents cortèges, conduisant à des interpellations.
Plus de 300 rassemblements ont été organisés dans l'ensemble de l'Hexagone, alors que des barrages filtrant étaient déjà mis en place depuis mardi matin par les routiers grévistes.
Dans le secteur de l'énergie, depuis vendredi 3 mars, les agents d’EDF des centrales nucléaires sont en grève et ont baissé la production d'électricité, sans causer de coupures de courant dans le pays, mais avec l'objectif de reconduire le mouvement jusqu'au retrait du projet de réforme des retraites.
Dans les transports publics, la Société nationale des chemins de fer (SNCF) et la Régie autonome des transports parisiens (RATP) prévoient une circulation "très fortement perturbée", alors que le ministre des Transports, Clément Beaune, a recommandé aux Français de reporter leurs déplacements et de privilégier le télétravail.
Seuls un train grande vitesse (TGV) et un train express régional (TER) sur cinq circulaient ce mardi, à l'échelle nationale, alors que dans les transports franciliens, la circulation des métros et des RER est réduite sur toutes les lignes.
À la SNCF, les quatre principaux syndicats (CFDT-Cheminots, CGT-Cheminots, UNSA-Ferroviaire et SUD-Rail) ont annoncé la reconduction et le durcissement de la mobilisation au cours des jours prochains.
Dans les transports aériens, les compagnies devraient réduire le nombre de leurs vols de 20 % depuis et vers l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et de 30 % pour Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nantes, Nice et Toulouse.
À l'Éducation nationale, plus de 60 % des enseignants du premier degré étaient en grève ce mardi, selon le premier syndicat du primaire (SNUIPP-FSU). Il s'agirait du taux de grévistes le plus élevé chez les enseignants depuis le début de la mobilisation le 19 janvier, selon le ministère de l'Éducation nationale.