RDC: le M23 prend le contrôle de Minova, cité stratégique dans le Kivu

19:3021/01/2025, mardi
MAJ: 21/01/2025, mardi
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Le centre de Minova, dans la province du Sud-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo, le 10 mars 2024.
Crédit Photo : Alexis Huguet / AFP
Le centre de Minova, dans la province du Sud-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo, le 10 mars 2024.

Le groupe rebelle M23 s'est emparé de Minova, dans le Sud-Kivu, après de violents combats. Cette avancée entraîne une crise humanitaire et économique dans la région.

Les rebelles du M23, groupe actif dans l'est de la RDC, ont conquis la cité de Minova (territoire de Kalehe) au Sud-Kivu, lundi 20 janvier, après d'intenses combats sur les dernières collines du territoire de Masisi, dans le Nord-Kivu voisin, ont rapporté des médias locaux.


Minova est la première importante entité du Sud-Kivu à tomber sous le contrôle du M23, précise le site actualité.cd.

Selon des sources locales, les rebelles ont fait leur entrée dans la soirée à Minova. Ce mardi matin, ils se sont déployés dans plusieurs endroits de la cité et de ses environs pour consolider leur présence, rapporte le même média.


"Ils ont déjà pris toutes les positions jadis occupées par les FARDC et les wazalendo, là où il y avait des armes d'appui comme Katale, Kachiazo et toutes les collines qui surplombent Minova pour avoir le contrôle sur le lac Kivu. Ils ont aussi contourné vers Kasunyu, une voie qui ouvre vers Goma et le Rwanda"
, précise un responsable local cité par la même source.

À Minova, comme ailleurs où ils ont conquis des territoires, les rebelles du M23 ont tenu un meeting mardi matin.
"Ils ont dit que les écoles pourront ouvrir dans 48 heures et promis que la RN2 Minova-Bweremana-Sake-Goma sera rouverte"
, indique un journaliste qui a assisté à l'événement.

L'arrivée du M23 à Minova a déjà des conséquences. Depuis lundi, les prix des biens de première nécessité ont augmenté. Des milliers de déplacés en provenance de Masisi, qui vivaient déjà dans la zone, ont dû fuir à nouveau, souligne le média congolais.


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