Au lendemain d'une démonstration de force à Barcelone, plusieurs colonnes de tracteurs ont de nouveau investi des axes routiers, notamment en Castille-et-Leon (centre), Castille-la-Manche (centre), dans la région de Valence (Est) et dans les Asturies (Nord).
À l'origine d'une partie de ces rassemblements se trouvent les trois syndicats représentatifs du secteur dans le pays, l'Asaja (Association agraire des jeunes agriculteurs), l'UPA (Union des petits agriculteurs) et la Coag (Coordination des organisations d'agriculteurs et d'éleveurs).
Sur le réseau social X, l'Asaja a assuré:
Si les tracteurs manifestent, c'est parce que le monde rural se sent étouffé.
Un message relayé par Marcos Alarcon, secrétaire général adjoint de l'UPA, qui a jugé cette mobilisation nécessaire pour peser face au gouvernement.
À Barcelone, envahie mercredi par près d'un millier de tracteurs, plusieurs dizaines d'agriculteurs ont passé la nuit dans le centre de la ville. La plupart d'entre eux l'ont cependant quitté jeudi matin.
Cette poussée de fièvre, qui survient alors que le mouvement de colère agricole s'est essoufflé dans la plupart des autres pays européens, a poussé les organisations de transporteurs et la grande distribution, directement touchées par les blocages, à tirer la sonnette d'alarme.
Le Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, s'est engagé de son côté à améliorer la loi de 2021 régulant les relations entre distributeurs et agriculteurs pour empêcher que ces derniers ne vendent à perte et à simplifier la mise en œuvre de la politique agricole commune (PAC).