Crédit Photo : SERGIO LIMA / AFP
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva prononce un discours lors d'une cérémonie marquant le premier anniversaire des émeutes d'extrême droite qui ont secoué la capitale brésilienne, au Congrès national à Brasilia, le 8 janvier 2024.
Le président brésilien Lula a nié mardi toute persécution de son prédécesseur Jair Bolsonaro, dont un fils a été ciblé lundi par des perquisitions dans le cadre d'une enquête sur un présumé réseau d'espionnage illégal.
Lors d'un entretien à la radio CBN de Recife (nord-est), Luiz Inacio Lula da Silva a été interrogé sur des propos de M. Bolsonaro, qui se disait
par son gouvernement.
, a répondu le président de gauche, affirmant ainsi:
Le gouvernement brésilien n'a pas de prise sur la police fédérale, encore moins sur la justice.
Lundi, la police a mené des perquisitions dans plusieurs Etats, visant notamment Carlos Bolsonaro, conseiller municipal de Rio de Janeiro et deuxième des quatre fils de l'ex-président d'extrême droite.
Carlos Bolsonaro est soupçonné d'être
"membre du noyau politique de l'organisation criminelle"
qui aurait été montée au sein de l'Agence brésilienne de renseignement (Abin).
Les enquêteurs soupçonnent l'agence d'avoir utilisé un logiciel espion israélien dénommé FirstMile pour espionner des adversaires politiques sous la présidence Bolsonaro (2019-2022).
Mardi, Carlos Bolsonaro a été auditionné au siège de la police fédérale à Rio mais il est sorti sans faire de déclaration. Il a affirmé sur Média X que cette audition était sans lien avec l'enquête sur l'Abin.
Il a aussi posté une vidéo de son domicile où il dit avoir retrouvé
"beaucoup de choses renversées"
lors de la perquisition.
Durant les opérations qui l'ont ciblé lundi, il se trouvait avec son père dans une résidence à Angra dos Reis, cité balnéaire à environ 150 kilomètres de Rio, également perquisitionnée.
Jeudi dernier, des perquisitions avaient ciblé Alexandre Ramagem, chef de l'agence de renseignement sous la présidence Bolsonaro et aujourd'hui député du Parti libéral (PL) de l'ex-président.
Interrogé sur sa confiance dans l'équipe actuelle à la tête de l'Abin, Lula a répondu :
. Il a dit avoir une
dans le patron actuel Luiz Fernando Correa, mais a averti qu'il pourrait limoger le bras droit de ce dernier,
qu'il
"maintenait des relations avec M. Ramagem".
Le président brésilien a espéré voir l'enquête suivre son cours,
"dans le respect de la présomption d'innocence" et "sans show pyrotechnique"
, critiquant les opérations policières spectaculaires et ultra-médiatisées dont il a aussi été la cible par le passé.
Condamné à huit ans d'inéligibilité l'an dernier pour diffusion de fausses informations sur le système de vote électronique, Jair Bolsonaro est cerné par les affaires, pour corruption notamment, depuis qu'il a perdu la présidentielle fin 2022.
#Brésil
#politique
#espionnage
#enquête
#Lula
#Jair Bolsonaro