A jamais le premier demi-finaliste africain d'une Coupe du monde, le Maroc se désespère de remporter une deuxième Coupe d'Afrique, 48 ans après, et veut "dépasser la malédiction" en Côte d'Ivoire, prévient son sélectionneur Walid Regragui.
Désormais le technicien qui régalait les journalistes par sa franchise et son ton frais lors des conférences de presse à la Coupe du monde se montre moins péremptoire.
Sur la chaîne marocaine Arryadia, il a précisé:
Nous voulons nous maintenir au même niveau. Je veux arriver au minimum en demi-finale.
"L'état d'esprit"
En Côte d'Ivoire aussi il vise la couronne, et arrive cette fois avec un statut de grand favori, même si le sélectionneur annonce:
On va y aller pour jouer notre football, pour donner le maximum et surtout pour ne pas avoir de regret.
C'était en 1976, en Ethiopie, avec l'égalisation d'Ahmed Makrouh "Baba" à la 88e minute du dernier match de la poule finale qui déterminait alors le champion d'Afrique, sans quoi c'était la Guinée, qui menait 1-0, le vainqueur.
Colonne vertébrale
Sinon, le Maroc a connu beaucoup de déboires, dont la défaite en quarts contre l'Égypte (2-1 a.p.) il y a deux ans qui s'est terminée par une bagarre entre joueurs et staffs dans les couloirs du stade Amadou Ahidjo de Yaoundé.
La génération Marouane Chamakh-Youssouf Hadji a frôlé le titre, finaliste en 2004, battue par la Tunisie (2-1) chez elle.
Pour venger enfin tous ces mauvais souvenirs, Regragui s'appuie sur la même équipe qu'au Qatar, avec sa colonne vertébrale Yassine Bounou, Achraf Hakimi, Romain Saïss, Sofyan Amrabat, Hakim Ziyech et Youssef En-Nesyri.
Il a même renforcé la concurrence avec le Marseillais Amine Harit, qui s'était blessé gravement à un genou peu avant le Mondial, et fait monter quelques jeunes comme Ismaël Saibari (PSV Eindhoven) ou Chadi Riad (Betis Séville).