Hamas: Israël entrave le retour des déplacés et les Palestiniens rejettent toute déportation

La rédaction avec
10:4127/01/2025, lundi
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Les Palestiniens déplacés de force retournent à pied vers leurs maisons dans le nord de Gaza, le 27 janvier 2025.
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Les Palestiniens déplacés de force retournent à pied vers leurs maisons dans le nord de Gaza, le 27 janvier 2025.

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a accusé Israël de violer l'accord de cessez-le-feu en empêchant le retour des civils déplacés dans le nord de la Bande de Gaza.

"L'occupation israélienne retarde la mise en œuvre des termes de l'accord"
, a déclaré le Hamas, ajoutant qu'il travaillait avec les médiateurs pour trouver une solution permettant aux déplacés de regagner leurs foyers.

Israël a conditionné ce retour à la libération de la captive israélienne Arbel Yehud, dont le Hamas a assuré qu’elle était en vie et a fourni les garanties nécessaires pour sa libération.


La première phase de l'accord, entrée en vigueur le 19 janvier, a permis la suspension temporaire de la guerre génocidaire qu'Israël mène depuis le 7 octobre 2023.

Ce conflit a causé la mort de plus de 47 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, et en a blessé plus de 111 000. Depuis lors, sept captifs israéliens, dont quatre soldats, ont été libérés en échange de 290 prisonniers palestiniens. Néanmoins, les destructions massives et les disparus, estimés à plus de 11 000, témoignent de l’une des pires catastrophes humanitaires au monde.


En parallèle, le Hamas a fermement rejeté l'appel du président américain Donald Trump visant à déporter les Palestiniens de Gaza en Jordanie et en Égypte.

"Notre peuple, qui a résisté aux crimes génocidaires perpétrés par l'armée fasciste d'occupation israélienne, rejette catégoriquement tout projet de relocalisation ou de déportation de sa terre"
, a déclaré le mouvement.

Il a appelé Washington à renoncer à ces propositions alignées sur les intérêts israéliens et à soutenir le droit des Palestiniens à établir un État indépendant avec Jérusalem pour capitale.


Le Hamas a également exhorté les nations arabes et islamiques, en particulier l'Égypte et la Jordanie, à réaffirmer leur rejet de toute déportation et à soutenir le peuple palestinien face aux défis liés à la reconstruction et à la normalisation de la vie dans la Bande de Gaza.

Cette proposition de relocalisation de Trump intervient dans un contexte où l'enclave palestinienne est décrite comme un
"chantier de démolition"
après des mois de guerre.

La communauté internationale a aussi intensifié la pression sur Israël. En novembre dernier, la Cour pénale Internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et l'ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Israël fait également face à une procédure devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide"
en raison des attaques perpétrées contre Gaza.

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