Corée du Sud: nouvelle perquisition au palais présidentiel dans l'enquête sur la loi martiale

12:1222/01/2025, mercredi
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Des policiers pénètrent dans l'enceinte de la résidence présidentielle du président sud-coréen Yoon Suk Yeol à Séoul, vue d'une colline, le 15 janvier 2025.
Crédit Photo : ANTHONY WALLACE / AFP
Des policiers pénètrent dans l'enceinte de la résidence présidentielle du président sud-coréen Yoon Suk Yeol à Séoul, vue d'une colline, le 15 janvier 2025.

Les enquêteurs sud-coréens ont tenté, mercredi, pour la troisième fois de perquisitionner le bureau et la résidence présidentielle dans le cadre de l'enquête sur la tentative avortée de loi martiale du président Yoon Suk Yeol, selon les médias locaux.

Le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts responsables (CIO) a déclaré que cette perquisition visait à saisir les enregistrements des serveurs d’un téléphone sécurisé utilisé par Yoon, ainsi que des ordinateurs, équipements électroniques et documents.


Cependant, l'accès aux locaux présidentiels reste incertain, les précédentes tentatives du CIO ayant échoué en raison de l’opposition des services de sécurité présidentielle.


Interrogatoire sous haute tension


Parallèlement, des enquêteurs du CIO se sont rendus au centre de détention de Séoul pour interroger Yoon sur sa tentative de mise en place de la loi martiale.

"La partie de Yoon doit respecter la décision judiciaire"
, a déclaré Oh Dong-woon, chef du CIO, ajoutant:
"Nous tenterons de le faire comparaître de force aujourd’hui."

Les précédentes tentatives de l’organisme anti-corruption pour interroger Yoon avaient échoué, le président destitué refusant de coopérer.


Convocation du Parlement et tensions politiques


Mercredi, une commission parlementaire dirigée par l’opposition a également ordonné à Yoon et à six autres personnes impliquées dans la déclaration de loi martiale du mois dernier de comparaître devant l'Assemblée nationale en tant que témoins.

Le président de 63 ans, fragilisé politiquement, a été destitué par le Parlement le 14 décembre 2024 après son décret controversé de loi martiale du 3 décembre.


Il a été arrêté la semaine dernière et est détenu dans un centre de rétention à Uiwang, au sud de Séoul.


Affrontements entre manifestants et forces de l’ordre


L’émission du mandat d’arrêt formel contre Yoon a déclenché de violentes manifestations de ses partisans. Mercredi, la police a obtenu un mandat d’arrêt contre 56 personnes impliquées dans une attaque contre le tribunal ayant ordonné l’incarcération de Yoon.

Yoon devient ainsi le premier président en exercice de Corée du Sud à être officiellement arrêté après qu'un tribunal de Séoul a ordonné, dimanche, son placement en détention prolongée.


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