ÉDITION:

Ukraine: Destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka

La rédaction
12:446/06/2023, mardi
MAJ: 6/06/2023, mardi
AFP
Crédit photo: SATELLITE IMAGE ©2023 MAXAR TECHNOLOGIES / AFP
Crédit photo: SATELLITE IMAGE ©2023 MAXAR TECHNOLOGIES / AFP

Plusieurs villages ont été "complètement ou en partie" inondés en Ukraine après la destruction partielle du barrage hydroélectrique de Kakhovka sur le fleuve Dniepr, dans la région de Kherson (Sud) occupée par la Russie, mardi.

Les tensions entre l'Ukraine et la Russie ont atteint un nouveau niveau de gravité alors que l'Ukraine accuse la Russie d'avoir délibérément détruit le barrage hydroélectrique de Kakhovka dans la région de Kherson.


Selon la présidence ukrainienne, cette action aurait pour but de provoquer des inondations dans la zone et de ralentir l'offensive ukrainienne.

Mykhaïlo Podoliak, conseiller à la présidence ukrainienne, a déclaré que l'objectif de la Russie était de créer des obstacles pour les forces armées ukrainiennes.


De son côté, la Russie nie ces accusations et affirme que c'est l'Ukraine qui aurait attaqué le barrage et causé sa destruction partielle.

Des comptes à rendre


Le président du Conseil européen, Charles Michel, a exprimé sa consternation face à la destruction partielle du barrage hydroélectrique en Ukraine et a déclaré que la Russie devrait rendre des comptes pour cet acte.



Il a qualifié cette attaque de
"crime de guerre"
et a souligné que la destruction d'une infrastructure civile était inacceptable.

Charles Michel a assuré que des mesures seraient prises pour demander des comptes à la Russie et à ses affiliés.

Il a également exprimé sa solidarité envers les familles touchées par cette catastrophe en Ukraine, et a annoncé que lors du prochain sommet des dirigeants de l'Union européenne à Bruxelles, prévu fin juin, il proposerait une aide pour les zones inondées.


La communauté internationale continue de condamner cet acte de destruction et appelle à une réponse appropriée.


Par ailleurs, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg s'est dit scandalisé par l'attaque contre un barrage hydroélectrique en Ukraine qui
"démontre une fois de plus la brutalité de la guerre menée par la Russie"
.


Aucune menace nucléaire


La direction de la centrale nucléaire de Zaporijjia, actuellement sous occupation russe, a déclaré que la destruction partielle du barrage, dont l'eau sert au refroidissement de la centrale, ne représente pas une menace pour l'installation.


Selon les indications du directeur sur telegram,
"à l'heure actuelle, il n'y a pas de menace pour la sécurité de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Cinq blocs sont arrêtées à froid, l'un est à 'l'arrêt à chaud'. Le niveau de l'eau du bassin de refroidissement n'a pas changé."

Menace d'inondation et évacuation des habitants


Selon les services de secours, le niveau de l'eau a augmenté entre 2 et 4 mètres suite à la destruction partielle du barrage, mais cela ne représente pas une menace pour les grandes localités situées en aval le long du fleuve, a déclaré Andreï Alekseïenko, chef du gouvernement de la région de Kherson, installé par la Russie.


La situation est entièrement sous contrôle.

Au total, 14 localités côtières abritant plus de 22 000 personnes sont menacées d'inondation. Alekseïenko a assuré que si nécessaire, ils sont prêts à évacuer les habitants, mais a souligné que leur vie n'est pas en danger.

Pour sa part, Vladimir Leontiev, le maire de la ville de Nova Kakhovka, a annoncé peu après l'évacuation d'habitants d'"environ 300 maisons" situées directement sur les rives du Dniepr.


"Nous sommes en train de procéder à l'évacuation"
, a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes.

Il a affirmé que les forces ukrainiennes que la Russie accuse d'avoir visé le barrage de Kakhovka avec de
"multiples frappes"
dans la nuit, poursuivaient les bombardements.

Le barrage hydroélectrique de Kakhovka, saisi dès le début de l'offensive russe en Ukraine, joue un rôle crucial en fournissant de l'eau à la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou.


Installé sur le fleuve Dniepr en 1956, pendant l'époque soviétique, cet ouvrage est l'une des plus grandes infrastructures de ce type en Ukraine.


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