C'est un peuple entier qu'on met à mort, les malades du cancer comme moi, en premier lieu.
D'importants donateurs comme les États-Unis, l'Allemagne ou le Royaume-Uni ont suspendu leur financement à l'UNRWA, au centre d'une controverse après des accusations d'Israël à l'encontre de 12 de ses 30.000 employés régionaux soupçonnés d'être impliqués dans l'attaque du Hamas le 7 octobre.
Près de 80% des réfugiés palestiniens au Liban bénéficient de nos aides et services et ce chiffre augmente avec la crise économique.
Quelque 5,9 millions de Palestiniens sont enregistrés auprès de l'agence onusienne, dont environ 500.000 au Liban, descendants de réfugiés ayant été poussés à l'exode en 1948 à la création de l'État d'Israël.
Mais seuls 250.000 d'entre eux y vivent encore, notamment dans des camps surpeuplés, en raison d'une émigration massive due à des conditions de vie déplorables.
Et pour les 23.000 réfugiés palestiniens venus de Syrie au cours des dix dernières années pour fuir la guerre, la situation est encore plus catastrophique.
Ses enfants comptent parmi les quelque 40.000 élèves palestiniens scolarisés gratuitement dans les 62 écoles de l'UNRWA au Liban, où ils apprennent l'arabe, l'anglais et parfois même le français.
L'éducation est un sésame pour ces réfugiés, qui leur permet plus tard de faire carrière dans des pays arabes du Golfe ou ailleurs.
L'UNRWA fournit une aide mensuelle d'environ 300 dollars (environ 280 euros) à la famille de Najah et à celle de sa soeur, Majida El-Daher, qui n'est pas mieux lotie.
Elle vit avec ses deux enfants et son mari, qui croule sous les dettes, dans une chambre qu'ils louent 60 dollars (55 euros) par mois dans le camp insalubre de réfugiés palestiniens de Bourj Al-Brajneh, près de Beyrouth.
L'effondrement économique au Liban depuis 2019 s'est gravement répercuté sur les Palestiniens à qui, de plus, les autorités interdisent d'exercer des dizaines de professions.
Je veux bien qu'on nous coupe les aides, mais qu'on nous rende notre terre dans ce cas.