En train de perdre la bataille des images, l'armée israélienne déploie des influenceurs pour défendre leur vérité. En legging, gilet pare-balles et casque, ils se rendent dans l'un des kibboutz israéliens attaqués par le Hamas le 7 octobre, filmant des mises en scènes macabres pour leurs abonnés.
Maya Keyy, qui compte un demi-million d'abonnés sur Instagram et 300.000 sur TikTok, faisait partie d’un petit groupe d’influenceurs invités par le gouvernement israélien dans le kibboutz où les conséquences de l'attaque sont toujours là: traces de sang, impacts de balles et maisons carbonisées.
Dans ces séquences, on voit les influenceuses toutes manucurées et équipées pour aller à la guerre. Mais qui va à la guerre après avoir passé trois heures à se maquiller et à ajuster sa coiffure. Personne, sauf peut être des propagandistes déguisés en influenceurs. Cette esthétique soignée contraste fortement avec la gravité des situations dans lesquelles les militaires sont plongés.
De plus, en se promenant sur le compte Instagram de l'intéressée, on voit clairement que l'intéressée est une militante pro-Israélienne, et non d'une personne impartiale voulant relater ce qu'il s'est vraiment passé.
Si ces TikTokers invités par l'armée voulaient sincèrement montrer ce qu'il se passe dans la guerre à Gaza, ils demanderaient à filmer ce qui s'y passe. Ce n'est qu'en montrant la réalité, même dans toute sa dureté, que les vidéos des influenceurs peuvent véritablement éduquer et informer le public.