L'Ouganda a lancé mardi ses premières activités de forage dans les champs pétroliers de Kingfisher, au lac Albert, accédant ainsi au rang de producteur de brut avec un mégaprojet critiqué par les défenseurs de l'environnement.
Ce champ pétrolier est opéré par la compagnie chinoise CNOOC. Quelque 31 puits seront situés sur le champ de Kingfisher.
Nous sommes excités en tant que pays mais aussi pour l'Afrique.
Le lac Albert, frontière naturelle entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC), recèle une quantité de pétrole brut estimée à 6,5 milliards de barils, dont environ 1,4 milliard sont actuellement considérés comme récupérables.
La première goutte de pétrole ougandais devrait couler en 2025, soit près de deux décennies après la découverte des réserves. Le délai est notamment dû à un manque d'infrastructures, comme un oléoduc.
TotalEnergies avait annoncé en février 2022 un accord d'investissement de 10 milliards de dollars avec l'Ouganda, la Tanzanie et la compagnie chinoise CNOOC, comprenant notamment la construction d'un oléoduc de 1.443 kilomètres reliant les gisements du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, à la côte tanzanienne sur l'océan Indien.
Les autorités ougandaises ont délivré le 20 janvier la licence pour la construction de l'oléoduc.
Yoweri Museveni, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1986, avait décrit le projet comme une source économique majeure pour ce pays enclavé de la région des Grands Lacs, où de nombreuses personnes vivent dans la pauvreté.
Les réserves de l'Ouganda peuvent durer entre 25 et 30 ans, avec un pic de production estimé à 230.000 barils par jour.