ONU: À Gaza, l'impossible accès à l'eau potable provoque une augmentation de 40 % des cas de diarrhée

17:4116/11/2023, jeudi
MAJ: 16/11/2023, jeudi
AA
Des palestiniens vivant dans une école gérée par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), le 15 novembre 2023. Crédit photo: SAID KHATIB / AFP
Des palestiniens vivant dans une école gérée par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), le 15 novembre 2023. Crédit photo: SAID KHATIB / AFP

L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a indiqué que la crise de l'eau dans le sud de la bande de Gaza, due à une pénurie de carburant, a provoqué des cas de diarrhée mortelle.

Le directeur de l'UNRWA à Gaza, Thomas White, a partagé un message jeudi sur X concernant la situation à Gaza.


"Dans trois villes du sud de la bande de Gaza, 76 puits d'eau, deux usines principales d'eau potable et 15 stations de pompage des eaux usées ont cessé de fonctionner. Cette situation due au manque de carburant affecte des centaines de milliers de personnes"
, a-t-il tout d’abord rappelé.

White a souligné que le manque de carburant se traduisait par un manque d'eau potable, ce qui a conduit à une forte augmentation des maladies.

"Cette situation a entraîné une augmentation de 40 % des cas de diarrhée parmi les personnes réfugiées dans les écoles de l'UNRWA. La diarrhée peut maintenant être mortelle à Gaza en raison de l'assainissement inadéquat et des services de santé limités"
, a-t-il révélé.

Les eaux usées s'écoulent dans les rues de Rafah.


Le responsable onusien a notamment indiqué que les eaux usées s'écoulent dans les rues de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, parce que toutes les pompes à eaux usées sont à court de carburant.


Selon les données de l'ONU, environ 1,7 million de personnes ont été forcées de migrer dans la bande de Gaza, qui compte 2,3 millions d'habitants, alors qu’Israël a renforcé le blocus et maintenu un bombardement intense.


Les organisations humanitaires internationales affirment que l'accès à l'eau potable, aux soins de santé, au ramassage des ordures génératrices de maladies et au combustible pour l'évacuation des eaux usées est vital pour les millions de personnes déplacées.

L'UNRWA a indiqué que 70 % des 2,3 millions de personnes vivant à Gaza ont accès à l'eau potable et que les stations d'épuration, les usines de traitement des eaux usées et les hôpitaux ont cessé de fonctionner en raison de la pénurie de carburant.


À lire également:



#Conflit israélo-palestinien
#Diarrhée
#Eau potable
#Gaza
#Nations Unies