Niger: les autorités militaires accusent la CEDEAO de participer à un "plan de déstabilisation"

La rédaction
10:1014/12/2023, Thursday
MAJ: 14/12/2023, Thursday
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Un soldat nigérian se trouve devant le nouveau chantier de construction du siège de la CEDEAO lors de la cérémonie d'inauguration de la 62e session ordinaire de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja le 4 décembre 2022.
Crédit Photo : Kola SULAIMON / AFP (Archives)
Un soldat nigérian se trouve devant le nouveau chantier de construction du siège de la CEDEAO lors de la cérémonie d'inauguration de la 62e session ordinaire de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja le 4 décembre 2022.

Les autorités militaires nigériennes condamnent la CEDEAO qui soutiendrait un "plan de déstabilisation du Niger" après la participation de certains membres du gouvernement déchu à la 64ème session ordinaire de la conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'organisation sous-régionale.

Les autorités militaires nigériennes ont accusé, mercredi, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) de participer à un
"plan de déstabilisation du Niger"
soutenu par des puissances étrangères.

"Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et le Gouvernement ont suivi avec indignation la participation incompréhensible de certains membres du gouvernement déchu à la 64ème session ordinaire de la conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) tenue le 10 décembre 2023 à Abuja"
, ont déploré les autorités militaires nigériennes dans un communiqué lu à la télévision publique.

"Le Niger condamne avec fermeté cette nième provocation de la CEDEAO qui est de nature à saper tout effort pour trouver une solution diplomatique et négociée à la situation politique actuelle"
, a poursuivi le communiqué, ajoutant que
"la CEDEAO ne peut, en effet, décider d'une part, la suspension du Niger de toutes ses instances et, d'autre part, permettre à des fugitifs de représenter illégalement notre pays".

Tout en dénonçant
"cette attitude désinvolte sur fond d'incohérence"
de la CEDEAO, les autorités militaires nigériennes ont accusé l'organisation ouest-africaine de participer à
"un plan subversif de déstabilisation du Niger à travers la formation d'un prétendu gouvernement parallèle soutenu par des puissances étrangères".

Le dimanche 10 décembre, la réunion des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO a demandé la
"libération immédiate et sans condition"
du président déchu Mohamed Bazoum, tout en maintenant les sanctions décidées contre le Niger au lendemain du coup d'État du 26 juillet dernier.

Des membres de l'ancien gouvernement, dont l'ancien Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou et l'ancien ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, ont pris part à la réunion.

La CEDEAO a aussi désigné un groupe de chefs d'État, Faure Gnassingbé, président du Togo, pour engager des discussions avec les autorités militaires nigériennes en vue de convenir d'un chronogramme pour une
"transition de courte durée"
.

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