La Russie a refusé mardi de confirmer l'information de Washington sur la tenue d'un sommet prochain entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pour discuter de ventes d'armes de Pyongyang à Moscou pour sa guerre en Ukraine, mais a évoqué la possibilité d'exercices militaires conjoints.
Lundi, la Maison Blanche a affirmé que Kim Jong Un avait l'intention de se rendre en Russie pour discuter de ventes d'armes avec Vladimir Poutine.
Sanctions
Selon le quotidien américain The New York Times, Moscou cherche à obtenir de Pyongyang des obus d'artillerie et des missiles antichars, tandis que M. Kim serait en quête de technologies de pointe pour des satellites et des sous-marins à propulsion nucléaire ainsi que d'une aide alimentaire.
Pour Washington, de tels accords en matière d'armement "violeraient les résolutions du Conseil de sécurité" sanctionnant la Corée du Nord.
Des responsables américains ont aussi affirmé au quotidien que M. Kim se rendrait probablement en train blindé dans le courant du mois à Vladivostok, sur la côte pacifique de la Russie, non loin de la Corée du Nord, pour y rencontrer M. Poutine.
"Inéluctable"
Les déplacements à l'étranger de M. Kim sont rares. Outre ses voyages à Singapour et au Vietnam en 2018 et 2019 pour des sommets avec le président américain de l'époque Donald Trump, Kim Jong Un a effectué quatre visites en Chine. Il a aussi déjà rencontré M. Poutine à Vladivostok en 2019.
Washington a déclaré la semaine dernière que Pyongyang avait fourni des roquettes d'infanterie et des missiles à la Russie en 2022, destinés à être utilisés par le groupe paramilitaire privé Wagner.
La semaine dernière, Washington, Londres, Séoul et Tokyo ont déclaré que tout accord visant à accroître la coopération Russie-Corée du Nord violerait les résolutions du Conseil de sécurité interdisant les ventes d'armes à Pyongyang, que Moscou a approuvées.
A la suite de la visite de M. Choïgou à Pyongyang, d'autres responsables russes se sont rendus en Corée du Nord pour des entretiens de suivi, ont-ils ajouté.
Selon Cho Han-bum, chercheur à l'Institut coréen pour l'Unification nationale, des sanctions internationales ne permettront pas d'empêcher un quelconque échange d'armes entre Pyongyang et Moscou.
Le mois dernier, Washington a sanctionné trois entités accusées de chercher à faciliter les ventes d'armes entre Corée du Nord et Russie et liées à un ressortissant slovaque déjà sanctionné par le Trésor américain en mars pour de telles ventes.