Mer de Chine méridionale: Pékin a pris des mesures "de contrôle" contre des navires philippins

17:322/12/2024, lundi
AFP
Un navire des gardes-côtes chinois (à droite) passe devant le navire des gardes-côtes philippins BRP Cape Engaño (à gauche) au Sabina Shoal dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale, le 26 août 2024.
Crédit Photo : Jam Sta Rosa / AFP
Un navire des gardes-côtes chinois (à droite) passe devant le navire des gardes-côtes philippins BRP Cape Engaño (à gauche) au Sabina Shoal dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale, le 26 août 2024.

La Chine a annoncé, lundi, avoir pris des "mesures de contrôle" contre des navires philippins qu'elle accuse de s'être "rassemblés illégalement" près d'un récif contesté en mer de Chine méridionale.

Cette zone fait l'objet de revendications conflictuelles entre Pékin et plusieurs pays riverains, avec une recrudescence des incidents ces derniers mois.


"Récemment, plusieurs navires philippins (...) se sont rassemblés illégalement sous prétexte de pêcher dans les eaux proches du récif Houteng des îles Nansha de Chine"
, a déclaré Liu Dejun, porte-parole des garde-côtes chinois, dans un communiqué. Il a utilisé les termes chinois pour désigner le récif Iroquois et les îles Spratleys. Il a ajouté:

Les garde-côtes chinois ont pris les mesures de contrôle nécessaires contre les navires philippins, conformément à la loi. Nous avertissons la partie philippine de cesser immédiatement ses infractions et ses provocations.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, en dépit d'une décision de la Cour permanente d'arbitrage de 2016 affirmant que ses prétentions n'ont pas de fondement juridique. Pékin continue néanmoins de déployer régulièrement des navires de sa marine et de ses garde-côtes pour tenter de restreindre l'accès des Philippines à des récifs et îlots d'importance stratégique dans la région.

Les affrontements entre les navires chinois et philippins se sont multipliés cette année, causant des blessures et des dégâts matériels.


Les tensions se sont intensifiées début novembre, lorsque le président philippin Ferdinand Marcos a promulgué deux lois fixant des délimitations territoriales pour le passage des navires et avions étrangers. Cette mesure avait entraîné une vive réaction de la Chine, qui avait convoqué l'ambassadeur philippin.

Par ailleurs, le ministre indonésien des Affaires étrangères, Sugiono, a réaffirmé lundi que son pays ne reconnaissait pas les prétentions de Pékin en mer de Chine méridionale. Il a rappelé que le président indonésien Prabowo Subianto, lors de sa visite à Pékin début novembre, avait souligné l'importance de
"renforcer la coopération avec ses voisins dans l'intérêt national"
. Cependant, Sugiono a ajouté:
"En ce qui concerne notre souveraineté, nous ne changerons pas de position."

Des navires chinois continuent d'entrer régulièrement dans des zones revendiquées par l'Indonésie, au nord de la mer des Natuna, provoquant des protestations répétées de Jakarta.

La mer de Chine méridionale abriterait des gisements considérables de pétrole et de gaz encore inexploités, bien que les estimations varient.


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