Affaire 1MDB en Malaisie: l'ex-Premier ministre Najib Razak plaide pour la résidence surveillée

10:072/12/2024, lundi
MAJ: 2/12/2024, lundi
AFP
L'ancien premier ministre malaisien Najib Razak.
Crédit Photo : Mohd RASFAN / AFP
L'ancien premier ministre malaisien Najib Razak.

L'ancien Premier ministre de la Malaisie, Najib Razak, emprisonné pour corruption liée au fonds souverain 1Malaysia Development Berhad (1MDB), demande à la justice de lui permettre de purger le reste de sa peine en résidence surveillée.

Un nouveau volet judiciaire


Déjà condamné à une peine réduite de six ans de prison, Najib Razak est accusé dans plusieurs autres affaires liées au scandale financier 1MDB, qui avait conduit à sa défaite électorale en 2018. Cette semaine, il doit répondre à quatre chefs d'abus de pouvoir et à 21 accusations de blanchiment d'argent, portant sur des sommes totalisant 510 millions de dollars.

L'affaire implique notamment Tanore Finance Corp, une société identifiée par les autorités américaines comme un canal de détournement d'argent du fonds souverain, aujourd'hui dissous.


Demande controversée de résidence surveillée


Najib Razak a fait appel d'une décision rejetant sa demande de purger le reste de sa peine à domicile. Cette requête repose sur un décret supposé d'un ancien roi de Malaisie, mais le document n'a pas été rendu public.


Le gouvernement du Premier ministre Anwar Ibrahim a nié tout lien entre cette demande et un projet de loi introduisant la résidence surveillée comme alternative pénale à partir de 2024.

Des juristes, dont l'avocat Andrew Khoo, estiment que permettre une telle mesure serait contraire à l'intérêt public:
"Cela donnerait l'impression que même des délits graves peuvent être sanctionnés de manière indulgente."

Impact international


Le scandale 1MDB, marqué par des dépenses somptuaires comme l'achat d'un superyacht et d'œuvres d'art, a suscité des enquêtes aux États-Unis, en Suisse et à Singapour, révélant un détournement de 4,5 milliards de dollars.

Najib Razak avait déjà été condamné pour des infractions liées à SRC International, une filiale de 1MDB. En novembre, il a toutefois obtenu l'abandon des poursuites dans une affaire liée à des paiements suspects à un fonds souverain d'Abu Dhabi.


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