La Chine menace de prendre des "contre-mesures" après l'expulsion d'employés de son ambassade en Lituanie

12:002/12/2024, Pazartesi
AFP
La Lituanie a expulsé trois diplomates chinois pour défaut d'accréditation et non-respect des normes.
Crédit Photo : X /
La Lituanie a expulsé trois diplomates chinois pour défaut d'accréditation et non-respect des normes.

La Chine a réagi vivement lundi à l'expulsion par la Lituanie de trois employés de son ambassade à Vilnius, évoquant la possibilité de prendre des "contre-mesures".

Une réponse ferme de Pékin


Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué:


La Chine condamne fortement et rejette avec fermeté cette action gratuite et provocatrice.

La semaine précédente, Vilnius avait déclaré ces trois employés
"indésirables dans le pays"
, sans préciser les raisons exactes, invoquant néanmoins des
"activités qui violent la Convention de Vienne et la loi de la République de Lituanie"
, selon un communiqué du ministère lituanien des Affaires étrangères.

Tensions anciennes sur Taïwan


Les relations entre Pékin et Vilnius se sont considérablement dégradées depuis 2021, après l'ouverture d'un
"Bureau de représentation taïwanais"
en Lituanie. Ce geste avait rompu avec une pratique diplomatique européenne consistant à éviter le terme
"Taïwan"
pour ménager Pékin, qui revendique la souveraineté sur l'île.

Dans son communiqué, la Chine a accusé la Lituanie de
"porter atteinte à sa souveraineté et à son intégrité territoriale",
ajoutant que Vilnius sapait leurs relations depuis trois ans.

L'affaire des câbles sous-marins


Ces tensions se sont encore aggravées à la mi-novembre, après la rupture de câbles sous-marins en mer Baltique, notamment d’un câble reliant l'île suédoise de Gotland à la Lituanie.


Un navire chinois, le Yi Peng 3, est suspecté d’être impliqué, car il se trouvait dans la zone au moment de l’incident, selon des données de suivi maritime.


La Suède a ouvert une enquête pour sabotage, tandis que la Lituanie, la Suède et la Finlande ont formé une équipe conjointe avec le soutien d’Eurojust, l’agence européenne de coopération judiciaire.

La Chine a nié toute implication, affirmant être
"disposée à coopérer"
avec les enquêteurs pour éclaircir les faits.

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