Égypte: opposition réaffirmée à la présence militaire israélienne aux corridors de Gaza

La rédaction
17:052/12/2024, Pazartesi
Yeni Şafak
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Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty.
Crédit Photo : Yasser AL ZAYYAT / AFP / Archive
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty.

Lundi, l'Égypte a renouvelé son opposition à toute présence militaire israélienne au poste-frontière de Rafah et dans le Corridor Philadelphie, à la frontière de Gaza.

"Nous rejetons la présence militaire israélienne du côté palestinien du poste de Rafah et dans le Corridor Philadelphie, ainsi que les entraves à l'aide humanitaire"
, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, lors d'une rencontre au Caire avec Amina Mohammed, secrétaire générale adjointe des Nations Unies, en marge d'une conférence sur l'aide humanitaire pour Gaza.

L'armée israélienne a pris le contrôle du côté palestinien du poste-frontière de Rafah, dans le sud de Gaza, en mai, lors de son agression sur la ville de Rafah. Ce terminal est une voie essentielle pour l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, soumis à un blocus sévère depuis 2007.

Tel-Aviv a rejeté les appels égyptiens à retirer ses forces du Corridor Philadelphie, une zone démilitarisée située à la frontière entre l'Égypte et Gaza.


Abdelatty a souligné l'importance de mobiliser des efforts internationaux pour permettre l'accès de l'aide humanitaire à Gaza, selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.

Lors de cette réunion, le haut diplomate égyptien et l'officielle onusienne ont évoqué les efforts de l'Égypte pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.


Les tentatives de médiation menées par les États-Unis, l'Égypte et le Qatar pour un accord de cessez-le-feu à Gaza et un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas ont échoué en raison du refus du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu d'interrompre la guerre.

Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza à la suite d'une attaque du Hamas en octobre dernier, causant la mort de plus de 44 400 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, et blessant plus de 105 000 autres.


La deuxième année de ce génocide à Gaza suscite une condamnation internationale croissante, des responsables et institutions qualifiant ces attaques et le blocage de l'aide d'une tentative délibérée de détruire une population.


Le 21 novembre, la Cour pénale Internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël fait également face à une plainte pour génocide déposée auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant sa guerre meurtrière à Gaza.


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