La Polynésie française privée de presse nationale et internationale dès le 1ᵉʳ janvier

16:112/12/2024, Pazartesi
AFP
Dans les points presse polynésiens, environ 600 titres disparaîtront des rayons dès janvier.
Crédit Photo : congerdesign / Pixabay
Dans les points presse polynésiens, environ 600 titres disparaîtront des rayons dès janvier.

La distribution de la presse nationale et internationale en Polynésie française s'interrompra définitivement au 1ᵉʳ janvier 2025.

Hachette Pacifique, distributeur exclusif dans la collectivité, a annoncé cesser ses importations, invoquant des pertes financières. Une décision qui suscite inquiétudes et incertitudes sur le Fenua.


Selon l'information rapportée par Nouvelle-Calédonie La 1ère, Hachette Pacifique a adressé une note aux buralistes pour les informer de l'arrêt de ses livraisons.

La filiale du groupe français avait sollicité une aide auprès du Haut-commissariat de France en Polynésie pour compenser un service qu'elle qualifie de
"largement déficitaire".
En vain.

Cette décision marque une étape finale dans une crise de la distribution qui s'aggrave depuis plusieurs années.


Déjà, dès 2020, la pandémie de Covid-19 avait provoqué l'arrêt des quotidiens, suivi des hebdomadaires et mensuels en 2024, désormais acheminés uniquement par bateau avec d'importants délais, selon le média public français.


Dans les points presse polynésiens, environ 600 titres disparaîtront des rayons dès janvier, laissant place à quelques magazines locaux et à Tahiti Info, l'unique quotidien imprimé sur place.

Cité par Nouvelle-Calédonie La 1ʳᵉ, Éric Matton, directeur de France Messagerie, évoque la possibilité d'une distribution alternative via la Nouvelle-Calédonie, où les publications pourraient transiter avant d'être expédiées au Fenua.


Toutefois, les récentes émeutes sur le Caillou rendent ce projet fragile. Une autre piste est explorée localement: l'impression des titres nationaux par un imprimeur polynésien. Une solution qui reste à concrétiser.

Pour les buralistes et leurs employés, les conséquences s'annoncent lourdes, selon le média public français.


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