La présidente de la CPI dénonce des attaques menaçant son existence

La rédaction
16:572/12/2024, Pazartesi
AFP
La CPI a suscité des critiques de la part de certains pays de l'Occident, d'Israël et des États-Unis après les mandats d'arrêt émis le mois dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense.
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La CPI a suscité des critiques de la part de certains pays de l'Occident, d'Israël et des États-Unis après les mandats d'arrêt émis le mois dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense.

La présidente de la Cour pénale internationale (CPI) a fustigé lundi des attaques contre la cour, qui se retrouve la cible de "menaces, pressions, actes de sabotage" et traitée comme une organisation terroriste, après ses mandats d'arrêt notamment pour la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza .

S'adressant aux membres de la CPI à La Haye, la présidente de la cour, Tomoko Akane, a déclaré que la juridiction était confrontée à
"des mesures coercitives, des menaces, des pressions et des actes de sabotage"
, sans donner de détails.

"Nous sommes à un tournant de l'histoire (...) Le droit international et la justice internationale sont menacés. Tout comme l'avenir de l'humanité"
, a-t-elle ajouté.

Dans une allusion sans les nommer aux Etats-Unis, elle a ajouté:


La cour est menacée de sanctions économiques draconiennes par les institutions d'un (...) membre permanent du Conseil de sécurité comme s'il s'agissait d'une organisation terroriste.

"Si la cour disparaît, cela impliquera inévitablement l'effondrement de toutes les affaires (...) Le danger pour la cour est existentiel"
, a-t-elle poursuivi.

"La Cour pénale internationale continuera de remplir son mandat légal, de manière indépendante et impartiale, sans céder à aucune ingérence extérieure",
a-t-elle affirmé.

La CPI a suscité des critiques de la part de certains pays de l'Occident, d'Israël et des États-Unis après les mandats d'arrêt émis le mois dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

M. Netanyahu a qualifié la décision d'antisémite, tandis que le président américain Joe Biden a qualifié les mandats d'arrêt contre les Israéliens de
"scandaleux".

Certains républicains américains ont appelé le Sénat à sanctionner la CPI, qui compte 124 membres.


"Plusieurs élus sont gravement menacés et font l'objet de mandats d'arrêt émis par un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU",
a dès lors observé Mme Akane. 

Il est
"épouvantable"
que des pays semblent
"scandalisés"
lorsque la CPI émet des mandats d'arrêt fondés sur le droit international, a poursuivi Mme Akane.

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