Réunis à Bangalore, capitale technologique de l'Inde, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 vont tenter de s'accorder sur les défis posés par l'économie mondiale, dans un contexte de guerre en Ukraine et de poussée inflationniste après la reprise post-pandémie.
L'Inde, pays organisateur du G20, a fait pour priorité de sa présidence une réforme des institutions financières internationales, dont la Banque mondiale.
La Banque mondiale a lancé en octobre une première feuille de route en vue d'une réforme, censée mieux répondre aux besoins des pays en développement.
Cette réforme doit permettre de mobiliser plus efficacement des financements pour les pays pauvres, face aux défis posés par l'inflation, l'endettement ou encore le changement climatique.
Le président de l'institution David Malpass a annoncé au début du mois qu'il quitterait son poste d'ici fin juin, avec un an d'avance.
David Malpass s'était récemment trouvé sous le feu des critiques, accusé par l'ancien vice-président américain, Al Gore, d'être climatosceptique et de n'avoir pas su renforcer le financement de projets climatiques dans les pays en développement.
Jeudi, Washington a proposé la candidature de l'ancien PDG de Mastercard d'origine indienne Ajay Banga à sa succession à la tête de la Banque mondiale.
Les discussions du G20 Finances se tiennent jusqu'à samedi dans un hôtel de luxe en retrait de l'effervescence de Bangalore, au milieu d'un jardin et d'un lac artificiel.
Durant ces deux jours, les puissances du G20 doivent également tenter de trouver un accord pour alléger la dette des pays les plus pauvres.
L'un des principaux points de friction est le manque d'informations précises sur les niveaux d'emprunt, en particulier les prêts en provenance de la Chine.
Une réforme de la fiscalité internationale abordant notamment la taxation des principaux acteurs du numérique est également au programme des discussions.
Les échanges se tiennent un an jour pour jour après le début de l'invasion russe de l'Ukraine et sur fond de désaccords entre les participants du G20 sur ce sujet.
A l'image de la Chine, l'Inde n'a pas condamné l'intervention militaire de Moscou.
Lors des trois précédentes réunions du G20 Finances l'an dernier, aucun communiqué n'avait pu être rédigé en raison des divergences d'opinions des pays du G20, alors sous présidence indonésienne.