L'Egypte veut un sommet sur "l'avenir de la cause palestinienne"

21:0815/10/2023, dimanche
MAJ: 15/10/2023, dimanche
AFP
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) rencontrant le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Caire le 15 octobre 2023. Crédit Photo: Jacquelyn Martin / POOL / AFP
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) rencontrant le secrétaire d'État américain Antony Blinken au Caire le 15 octobre 2023. Crédit Photo: Jacquelyn Martin / POOL / AFP

Les autorités égyptiennes ont dit dimanche "lancer l'invitation à un sommet régional et international sur l'avenir de la cause palestinienne", peu avant l'arrivée au Caire du secrétaire d'Etat américain en tournée régionale.

Au moment où le Hamas et Israël sont en guerre ouverte --avec des milliers de morts des deux côtés et environ un million de déplacés-- et que le conflit menace de s'étendre au-delà, le Conseil de la sécurité nationale n'a pas précisé le calendrier et la liste des participants à ce sommet.


L'Egypte, médiateur historique entre Palestiniens et Israéliens, est le premier pays arabe à avoir reconnu Israël.
Il partage notamment sa frontière nord-est avec la bande de Gaza et l'Etat israélien.

L'aide internationale arrive ainsi depuis plusieurs jours dans le Sinaï, attendant d'être acheminée vers Gaza.

Mais après trois bombardements israéliens en moins de 24 heures lundi et mardi, le poste-frontière de Rafah, le seul de Gaza qui n'est pas contrôlé par Israël, est fermé.


Alors que l'armée israélienne a ordonné vendredi aux 1,1 million d'habitants du nord de la bande de Gaza de partir vers le sud, le Conseil de la sécurité national, chapeauté par le président Abdel Fattah al-Sissi, a affirmé
"refuser le déplacement de population qui vise à en finir avec la cause palestinienne aux dépends des pays voisins",
selon la présidence. 

Pour le président palestinien, Mahmoud Abbas, un tel
"déplacement"
est une
"deuxième Nakba"
, la
"catastrophe"
qu'a constitué, pour les Palestiniens, l'exode de 760.000 d'entre eux à la création d'Israël en 1948. 

Le Caire, de son côté, redoute que sa frontière ne soit forcée par les Gazaouis comme cela avait été le cas en 2008 au début du blocus israélien.


L'ancien vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a récemment fait polémique à ce sujet.


"Nous ne disons pas (aux Gazaouis) d'aller se noyer dans la mer (...) il y a un espace presque infini dans le désert du Sinaï"
, avait-il affirmé à la chaîne qatarie Al-Jazeera. 

"L'Egypte devra jouer le jeu"
, a-t-il encore affirmé, suggérant qu'Israël et la communauté internationale pourraient financer
"des villes de tentes avec de la nourriture et de l'eau"
pour
"tous les recevoir temporairement dans le Sinaï".

Pour le moment, Rafah est toujours fermé car l'Egypte conditionne la sortie des Américains négociée par Washington à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.


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