Le CHU indique qu'en 2024, 168 patients sur 82.286 sont décédés au cours de leur prise en charge aux urgences adultes.
Contrairement aux fois précédentes, où ce type d'information provenait des syndicats, c'est l'établissement hospitalier lui-même qui a fait part de cette triste nouvelle dans un communiqué. Cet événement est décrit comme "un décès inattendu et inexpliqué à ce stade".
Si le plan blanc avait été déclenché 15 jours auparavant, dans un contexte de tensions, le CHU assure que
"l'activité aux urgences était soutenue tout en étant revenue à un niveau plus proche de la normale"
, indique le Figaro.
Mardi dans la nuit, vers 1h du matin, l'octogénaire a été dirigé vers la file d'attente
"après avoir été vu par l'infirmière et le médecin d'accueil et d'orientation"
. À 1h30, 5h30, 7h25 et 10h, des mesures visant à surveiller son état ont été réalisées, rapporte le même média.
"Son état de santé ne présentait pas de signe de gravité. Son décès est survenu à 10h30, peu de temps après la dernière prise de constantes vitales qui étaient normales"
, explique le CHU, qui rappelle qu'
en 2024, 168 patients sur 82.286 sont décédés au cours de leur prise en charge aux urgences adultes.
À l'instar du mois d'août où, à nouveau en période d'engorgement, un événement similaire s'était produit.
Comme habituellement, une
"analyse spécifique et pluridisciplinaire (en revue de mortalité et de morbidité)"
va être menée pour
"analyser les circonstances de la mort et les pratiques médicales et soignantes durant la prise en charge et, le cas échéant, à définir un plan d'action pour améliorer la qualité et la sécurité des soins"
, précise le CHU.
Dans un communiqué, le syndicat Force ouvrière de l'hôpital a tenu jeudi matin à apporter son soutien aux équipes
"qui font tout leur possible pour prodiguer les meilleurs soins dans des conditions toujours plus dégradées"
, rapporte la même source.
Dans ce même document, FO regrette la fermeture de 14 lits de médecine temporaires qui avaient été installés au pic de la crise et réclame
"l'ouverture immédiate de 120 lits d'hospitalisation sur le CHU de Nantes"
afin d'éviter ces situations et de limiter le nombre de décès dit
"inexpliqués"
.
"Des études prouvent que le taux de mortalité des personnes âgées augmente lors d'une nuit passée aux Urgences. C'est la preuve malheureuse, une fois de plus, que le manque de lits dans les hôpitaux crée des drames",
indique encore FO.
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