Le drapeau de la Suède, devenue le 32e membre de l'Otan, a été hissé lundi au siège de l'Otan, épilogue d'un long parcours pour ce pays scandinave et preuve, selon le chef de l'Alliance, de l'échec du président russe Vladimir Poutine.
Peu avant l'envoi du drapeau suédois, qui flotte désormais aux côtés des 31 autres, déployés en vaste cercle devant l'imposant bâtiment de l'Alliance à Bruxelles, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, a lancé:
L'Otan est plus grande et plus forte.
Sous une pluie battante, et en présence de la princesse héritière Victoria de Suède et du Premier ministre Ulf Kristersson, deux officiers de l'armée suédoise ont hissé le drapeau jaune et bleu au son de l'hymne de ce pays.
Alors que la Russie a multiplié les mises en garde avant l'entrée de la Suède, mais aussi de la Finlande, M. Stoltenberg, a rappelé:
L'adhésion de la Suède montre une fois encore que la porte de l'Otan est ouverte. Chaque nation a le droit de choisir son propre chemin.
Le Premier ministre suédois avait remis jeudi au secrétaire d'État américain Antony Blinken les documents officiels gravant dans le marbre l'adhésion de son pays à l'Alliance atlantique. Les États-Unis sont dépositaires du Traité de l'Atlantique nord, signé dans la capitale américaine en 1949.
"La capitulation n’est pas la paix"
M. Stoltenberg a longuement insisté sur la nécessaire poursuite du soutien à l'Ukraine.
Nous devons continuer à renforcer l'Ukraine pour montrer au président Poutine qu'il n'obtiendra pas ce qu'il veut sur le champ de de bataille et qu'il doit s'assoir à la table des négociations.
Avec l'adhésion de la Suède, après celle de la Finlande, tous les États riverains de la mer Baltique, à l'exception de la Russie, sont désormais membres de l'Alliance atlantique.
Pilier de l'Alliance, ce dernier prévoit l'obligation pour chaque pays de l'Alliance de venir en aide en cas d'attaque contre un ou plusieurs de ses membres. Il n'a été utilisé qu'une seule fois, à l'égard des États-Unis, après les attentats du 11 septembre 2001.