Boîtes de conserve, filtre à eau portable, pharmacie et radio. "Voilà ce que l'Etat recommande de stocker" pour tenir les premiers jours d'une guerre, dit, chez sa voisine à Stockholm, l'expert en survie Harry Sepp.
Il a incité la population à s'interroger sur son degré de préparation face à une Russie offensive, tandis que la Suède est devenue il y a quelques jours le 32e membre de l'Otan.
Sur le plan militaire, la Suède a réintroduit en 2017 une conscription limitée, rouvert l'année suivante une garnison sur l'île de Gotland dans la mer Baltique et massivement augmenté ses dépenses de défense après les avoir réduites pendant la Guerre froide.
De l'eau pour trois jours
La Suède n'a connu aucune guerre depuis 210 ans mais a cultivé sa défense civile pendant la Guerre froide avant de la délaisser après l'effondrement de l'URSS.
Après les déclarations du chef de l'armée, le MSB a commandé un sondage sur la réaction de la population. Un tiers des 1.000 personnes interrogées ont ressenti une anxiété accrue, particulièrement les jeunes, et une personne sur trois a réfléchi davantage à la préparation de son domicile.
Exemple, plus d'un Suédois sur deux estime n'avoir suffisamment à boire que pour trois jours maximum en cas de coupure de courant et ce taux n'a pas changé entre 2018 et 2022, selon l'étude effectuée par le chercheur.
Martin Svennberg, un ingénieur informatique de 52 ans, se passionne depuis cinq ans pour le +prepping+, la préparation aux situations de crise.
Petits pas
Ce spécialiste alimente un site internet sur le +prepping+, des vidéos YouTube et diffuse des podcasts avec trois amis. Leur popularité s'est accélérée depuis le début de l'année.
Pour autant, il trouve insuffisante la recommandation du MSB d'être autonome en nourriture pour sept à 10 jours.