Lors des homélies du Nouvel An, plusieurs évêques camerounais ont exprimé des critiques à l’égard de la gouvernance de Paul Biya, qui se déclare toujours "déterminé à servir" le pays. Ces déclarations ont suscité une attention particulière dans le contexte actuel du Cameroun.
Le 1er janvier 2025, à la cathédrale de Yagoua, l’évêque Barthélemy Yaouda Hourgo a déclaré : "On ne va pas souffrir plus que ça encore. On a déjà souffert. Le pire ne viendra pas. Même le diable qu’il prenne d’abord le pouvoir au Cameroun, et on verra après".
Cette prise de parole a été bien accueillie par l’assistance et a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, reflétant les préoccupations des Camerounais face à leur situation.
De son côté, Mgr Emmanuel Abbo, évêque de Ngaoundéré, a également abordé la souffrance des Camerounais dans son homélie, soulignant les défis auxquels la population est confrontée.
Cependant, Nestor Nzetou Félix, sociologue et pasteur, a souligné que les leaders religieux ont également une part de responsabilité. Il a critiqué les frais de scolarité élevés dans les institutions catholiques, qui ne tiennent pas compte du niveau de vie des Camerounais.
La critique des évêques à l’égard de Paul Biya marque un moment notable dans le discours public. Alors que le président envisage un nouveau mandat, ces déclarations pourraient influencer le débat politique à l’approche des élections.
Cette dynamique met en lumière les relations particulières entre le pouvoir politique et l’autorité religieuse catholique au Cameroun.