La Tunisie appelle à une "approche globale" pour lutter contre la migration irrégulière

17:1824/09/2023, dimanche
MAJ: 24/09/2023, dimanche
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Nabil Ammar, ministre tunisien des Affaires étrangères de la Tunisie. Crédit Photo: KENA BETANCUR / AFP
Nabil Ammar, ministre tunisien des Affaires étrangères de la Tunisie. Crédit Photo: KENA BETANCUR / AFP

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a appelé, samedi, à la nécessité d'adopter une approche globale pour faire face à la question de la migration irrégulière.

C'est ce qui ressort du discours qu'il a prononcé lors de sa 78ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, à New York, aux Etats-Unis.


Ammar a souligné
"la nécessité d'adopter une approche globale pour faire face à la question de la migration irrégulière, approche fondée sur l'élimination des causes profondes de ce phénomène et non sur ses résultats".

Il a souligné que
"toutes les parties - pays d'origine, de transit et de destination - ainsi que les organisations régionales et internationales doivent assumer leurs responsabilités à cet égard",
appelant à
"mener à bien le processus de la Conférence internationale sur le développement et les migrations, amorcé à Rome (le 23 juillet dernier) à l'initiative de la Tunisie et de l'Italie".

Ammar a estimé que
"le phénomène de la migration irrégulière s'est aggravé dans notre zone géographique, en raison des faibles niveaux de développement dans de nombreux pays de notre continent africain, de la longue durée des conflits et des effets du changement climatique, outre les réseaux criminels qui tirent profit de la fragilité des situations de milliers de personnes et de leur recherche de meilleures opportunités de vie, que ce soit dans les pays du sud ou du nord de la Méditerranée, ou encore dans les pays du sud du Sahara".

Et d'expliquer que la Tunisie
"a toujours géré la question de la migration irrégulière au mieux de ses capacités, en toute responsabilité, sur la base de son ferme attachement aux droits de l'homme et de son respect de ses obligations internationales".

Ammar a souligné que
"la Tunisie n'acceptera pas l’implantation de fait de migrants irréguliers et nous condamnons également toute exploitation politique ou médiatique irresponsable des souffrances des victimes de la migration irrégulière au service d'agendas politiques".

Les autorités tunisiennes annoncent, chaque semaine, avoir déjoué des tentatives de migration irrégulière vers les côtes européennes et qu'elles ont interpellé des centaines de migrants, originaires de Tunisie ou d'autres pays d'Afrique.


Dans des déclarations antérieures, le président tunisien Kaïs Saïed a indiqué que son pays
"n'accepte pas que des personnes qui ne respectent pas ses lois résident sur son territoire, ni d'être un pays de transit (vers l'Europe) ou un lieu de réinstallation pour les ressortissants de certains pays africains".

Le président tunisien a déclaré qu'
"il existe des réseaux criminels responsables des opérations de migration irrégulière vers Sfax (sud)",
selon un communiqué publié à l'époque par la présidence de la République tunisienne.

La Tunisie est soumise à une pression européenne croissante l’enjoignant de renforcer le contrôle de ses côtes et empêcher le départ des bateaux de migrants.


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