L'armée israélienne a de nouveau bombardé mercredi la bande de Gaza, où la guerre a fait près de 30.000 morts et menace la population de famine, pendant que les pays médiateurs espèrent arracher une trêve avant le ramadan.
Après bientôt cinq mois de bombardements israéliens sur la bande de Gaza, les États-Unis et le Qatar espèrent obtenir une trêve avant le début du ramadan, qui commence le soir du 10 ou le 11 mars, permettant la libération d'une partie des 130 otages détenus à Gaza.
À travers le territoire assiégé par Israël, les civils sont pris au quotidien dans les combats et les bombardements, qui n'ont épargné aucune zone, ont dévasté des quartiers entiers et forcé de nombreuses familles à fuir.
L'ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire.
L'armée continue à mener des opérations terrestres contre à Khan Younès, transformée en champ de ruines, et prépare une offensive contre Rafah, à quelques kilomètres plus au sud, où sont massés près d'un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU, pour la plupart des déplacés, piégés dans un périmètre exigu contre la frontière fermée avec l'Égypte.
"Pas encore fait"
Les discussions portent sur une pause des combats de six semaines, durant laquelle un otage serait échangé chaque jour contre dix Palestiniens détenus par Israël, selon une source proche du Hamas.
L'offensive israélienne a déjà fait 29.878 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
"Océan de besoins"
La communauté internationale s'alarme d'une catastrophe humanitaire en cas d'offensive terrestre sur Rafah.
Aucun convoi n'a pu se rendre dans le nord de la bande de Gaza depuis le 23 janvier, selon l'ONU, qui dénonce les entraves des autorités israéliennes.