Des aéronefs de l’armée malienne, que certains soupçonnent d'être des drones, ont procédé, dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 novembre, à des frappes aériennes dans la ville de Kidal.
C’est la première fois que cette localité, considérée comme le fief de la rébellion, est visée depuis la reprise des hostilités entre l’armée malienne et les rebelles regroupés autour du CSP-PSD.
Le bilan de ces frappes aériennes nocturnes n’a toujours pas été dévoilé avec précision. Elles interviennent tout de même moins d’une semaine après que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a retiré ses derniers casques bleus dans cette région. Ces frappes ont surtout visé le camp abandonné par la mission onusienne dans la ville de Kidal, le 31 octobre dernier. Aussitôt, après le départ des casques bleus, les rebelles du Cadre Stratégique Permanent pour la Paix, la Sécurité et le Développement (CSP-PSD) se sont emparés du camp.
Dans son communiqué en date du samedi 4 novembre, l’État-major des armées maliennes a reconnu avoir opéré des frappes aériennes nocturnes dans cet édifice. Lequel, selon le même communiqué, abritait des
"terroristes en cours de préparation dans le camp abandonné de la Minusma à Kidal"
.
Le document souligne que
"toutes les cibles ont été neutralisées"
sans donner davantage de précision. Une source proche de la rébellion ne reconnaît qu’un
"seul civil blessé et un véhicule calciné".
C’est la première fois depuis la reprise des hostilités entre l’armée malienne et des mouvements signataires de l’Accord de paix de 2015, en août dernier, que des frappes aériennes ont visé la ville de Kidal. On ignore si ce raid est en prélude à une intervention de l’armée malienne dans la ville de Kidal. Ce serait une première depuis 2014.
Depuis le 21 octobre dernier, l’armée malienne a renforcé sa présence à Tessalit, située au Nord de Kidal, sans pouvoir exercer son contrôle sur toute la localité. De plus, elle a fait son entrée depuis le 7 octobre dernier, à Anefis, située à environ 112 km au sud de Kidal.
Depuis lors, elle n’a toujours pas réussi à progresser en direction du fief de la rébellion, à savoir la ville de Kidal. Les jours à venir seront déterminants pour la suite de la situation, car les deux camps n’envisagent pas une trêve ou un arrêt des hostilités, démarrées depuis août dernier.
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