La solution à deux États comme "seule possible" pour une paix entre Palestiniens et Israéliens a reçu un large soutien parmi les pays du G20 réunis jeudi à Rio de Janeiro, où la "guerre" dans la Bande de Gaza a été au cœur des débats.
Clôturant une réunion de deux jours des ministres des Affaires étrangères des pays de ce groupe, le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira a souligné devant la presse:
L'unanimité virtuelle en soutien de la solution à deux États comme la seule possible pour le conflit entre Israël et la Palestine.
Alors que quatre mois de guerre israélienne contre Gaza ont engendré une crise humanitaire catastrophique dans l'enclave palestinienne, les États-Unis, premier soutien d'Israël, ont mis leur véto cette semaine à une résolution en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza.
Selon le Washington Post, les États-Unis et plusieurs pays arabes alliés travaillent à un plan global destiné à établir une paix israélo-palestinienne durable et prévoyant notamment un calendrier pour l'établissement à terme d'un État palestinien.
Israël mène une campagne de bombardements contre la Bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière lancée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas.
Selon les autorités de Tel-Aviv, 1 200 Israéliens auraient été tués lors de l'attaque du Hamas et plus de 200 seraient détenus par les factions palestiniennes dans la Bande de Gaza.
Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Un arrêt rendu en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de la Bande de Gaza.
"Hystérie"
Deux ans après, la guerre en Ukraine s'est aussi imposée à l'agenda du G20, de même que la mort en prison d'Alexeï Navalny.
Ils se comportent en procureur, accusateur, juge et bourreau - tout à la fois.
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, pour qui les torts sont partagés dans la guerre entre d'un côté Kiev et ses alliés, de l'autre la Russie, a reçu jeudi soir à sa résidence officielle à Brasilia le responsable russe. La veille, il avait rencontré au palais présidentiel le diplomate américain.
MM. Blinken et Lavrov, eux, n'ont eu aucun contact bilatéral. Leur dernière entrevue date d'une réunion du G20 en Inde en mars 2023.
C'était le premier rendez-vous de haut niveau de l'année pour le G20, qui tiendra son sommet annuel des chefs d'État en novembre à Rio. Le Brésil souhaite faire avancer la lutte contre la faim et le réchauffement climatique, ainsi qu'une réforme de la gouvernance globale.